Le SuperBiker de Mettet : la plus belle fête de la moto !
, 2013-10-23 12:57:33
SuperBiker – Mettet 2013.
Mettet une fois de plus, accueille le SuperBiker sur son circuit.
Que dire de cette édition ?
Le spectacle et les grands noms sont toujours présents. La compétition reste farouche et l’envie de briller, bien réelle. Mettet est une compétition à part, sans attache avec un championnat quelconque et c’est sans doute pourquoi les participants éprouvent autant de plaisir et de satisfaction à y assister. C’est un peu la fête de fin de saison mais avec le prestige apporté par la victoire.
Nous déambulons et rencontrons pilotes ou anciens pilotes, connus ou pas.
Fred Fiorentino et ses élèves préparent la relève.
Kate Anthoni, jeune fille venue tardivement au motocross.
Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi le motocross. J’aime les motos, la vitesse, les sauts. J’ai 24 ans et je le pratique depuis mes 21 ans, en compétition depuis l’année dernière. Un oncle pratique ce sport et un copain, l’enduro, le supermotard sur route. Il m’a dit d’acheter une moto et d’y aller.
Mais c’est mon amoureux qui m’a amené sur les circuits et en compétition. C’est beaucoup de plaisir, je participe au championnat hollandais. Lors du premier départ, un pilote m’a fait tomber et depuis, je crains le départ. En course, j’ose mais plus au départ. Un excellent souvenir est ma première compétition. Waouh !
Troy Corser.
Je suis heureux d’être à Mettet et surtout, de pouvoir y rouler !
Alexis Marie-Luce.
Quelques mots sur ma carrière.
• 22ans.
• Champion américain Supermoto 2012.
• Cinquième du championnat du monde en 2011.
• Double champion de France en 2009 en 250.
J’ai été invité par Freddy Tacheny et je l’en remercie. Je suis présent avec mon team manager Massimiliano Gazzarata venu d’Italie. Je viens de la Martinique, c’est un long voyage, Mettet est une première expérience pour moi. Je suis venu en spectateur en 2011, je devais participer l’an dernier mais j’ai été bloqué à San Francisco.
Première participation mais avec une grande envie de briller devant tous ces pilotes réputés. Mettet est la plus belle course de l’année, la plus grosse fête, avec toutes ces stars. C’est mieux d’y participer que d’être spectateur. Malgré le temps qui n’est pas fameux, l’ambiance reste particulière à Mettet.
Championnat US Supermoto 2012.
Championnat du monde Supermoto 2011
Maxim Cluydts.
J’ai 23 ans et j’habite à Knokke. Professionnellement, je construis des grues depuis 4 ans. Je roule en quad depuis mes quatre ans et en compétition à l’âge de huit ans. J’ai commencé le supermotard vers 12 ans, lors d’un challenge à Francorchamps sur le circuit de karting, A 16 ans, j’ai commencé à Mettet. Pour les quatre dernières organisations à Mettet, je termine deuxième. Il est temps pour moi de gagner…
Les compétitions en Belgique, je les ai accrochées à mon palmarès pour la plupart : six titres de champion de Belgique. Plus un titre d’un championnat de huit courses organisé au niveau européen (Belgique, Suisse, France, Suède, la Tchéquie en 2014).
Si je le veux, je peux rouler toutes les semaines. Cette année, j’ai moins roulé. J’ai participé à 4 courses, 5 avec Mettet. L’an prochain, je repars pour plus d’épreuves.
Au point de vue financier, nous avons connu une casse à Mettet, l’an dernier, avec une roue arrachée. Les frais ont été très importants. Pour 2014, je souhaite participer à plusieurs courses d’endurance. Par exemple, je viens de terminer celle d’Ouffet, 4 heures à deux pilotes où Timothée Hieff et moi avons gagné.
Fin août, est organisée à Pont de Vaux, une endurance de 12 heures avec trois pilotes le plus grand rassemblement au monde pour des quads du monde entier. En fonction de la capacité du réservoir le relais dure 2 heures. Physiquement éprouvant, surtout avec la chaleur. Essais libres et chronométrés samedi matin. Après-midi, une course de 3 heures. Pause et reprise à 20H jusque 1H. Le circuit est sans éclairage. Nous roulons avec uniquement un phare au xénon sur le quad. Le dimanche, encore 4H.
Voilà, en dehors du boulot, mon temps libre est pour le quad et la copine…
Pont de Vaux - Mondial du quad
Christophe Cuche.
Je suis présent à Mettet depuis 2006, deux fois premier, une fois deuxième, deux chutes sur l’ancien circuit. Bonne course en 2011, problèmes mécaniques en 2012 où j’ai fait la finale avec le frein bloqué en permanence, Mettet est toujours particulier pour moi, soit très bien, soit pas bien du tout. Cette année, ce n’est pas trop mal parti. Aux essais libres qui viennent de se terminer, je suis devant mais l’écart est faible, ça pousse fort derrière. Je viens toujours pour le meilleur résultat possible. Je vise la première place et si ce n’est pas le cas, c’est une déception. Une course de week-end, c’est un peu une loterie. Ce n’est pas comme un championnat où tu peux te permettre un mauvais résultat.
De plus, Maxim (Cluydts) est toujours deuxième et il frappe à la porte. Cette année, nous sommes trois dans la même demi-seconde. Le nouveau moteur annoncé l’an dernier n’est pas venu, faute de moyens financiers. A fortiori, l’an prochain, je quitte le quad pour le side-cross, nous limitons les investissements. Je viendrai quand même à Mettet mais la priorité est le side-car. La saison en Suisse s’est bien déroulée, je suis déjà champion alors qu’il reste une course au calendrier. Pourtant, j’ai explosé le moteur lors de la première course mais j’ai pu combler mon retard grâce à la bonne dizaine de courses.
Donc, saison prochaine en side-car cross. C’est une moto avec un panier. Ce sport se pratique sur les terrains de motocross. Nous sommes deux sur la machine avec mon cousin Maxime. Maxime est très souple et c’est intéressant pour le passager. En quad, il a progressé surtout en fin de saison. Tous les deux, nous abandonnons le quad pour le side-car cross. Il n’est pas possible de courir deux lièvres à la fois et nous concentrons notre temps, notre énergie, nos ressources sur une seule discipline pour la faire bien.
Depuis 10 ans, je suis en quad et j’ai fait le tour de ce qui est réalisable. C’est le moment de tourner la page ou nous finirons le livre en quad. De plus, il existe un championnat du monde de la discipline. Nous nous donnons deux ou trois saisons pour apprendre, la première saison est une saison d’étude. En fonction de notre progression, nous pouvons envisager quelques manches du championnat du monde qui se déroulent près de chez nous, en Suisse et en France. La concurrence sera rude avec les Hollandais, les Anglais et les Belges…
Le side-car existe depuis longtemps, mon père y a participé il y a plus de trente ans. Depuis 10-15 ans, je trouve que les machines ont peu évolué. Notre challenge sera aussi de participer à une évolution des châssis et de trouver les idées pour aller plus vite. Le weekend après Mettet, c‘est la dernière manche du championnat de France de quad. Je suis en tête et bien parti pour le gagner. La participation à Mettet pour 2014 en quad n’a pas encore été sûre mais je suis ‘pour’. L’expérience et le métier ne seront pas oubliés, l’entraînement physique, je l’aurai. Mettet reste très particulier et mon envie d’y gagner, toujours aussi importante.
Stéphane Chambon.
En préparant Mettet, je me suis blessé (tendinite à l’avant-bras). Une infiltration m’a permis de continuer l’entraînement mais pas longtemps et je suis à l’arrêt. Pour ne pas bénéficier du maximum d’atouts, je préfère attendre et être ici en spectateur. C’est toujours agréable, je suis connu et je rencontre aussi beaucoup de monde, d’amis. Mettet restera toujours un très grand souvenir pour moi.
Partie remise ?
Si je peux régler ce problème de tendinite, je serai au guidon l’année prochaine.
Mat Rebeaud.
Mettet, c’est super cool. En plus cette année, je roule en supermotard pour la première fois. Nouvelle expérience. Ici, l’organisation est vraiment cool, tout est bien, nickel. Pour mes blessures, maintenant, tout va bien.
Gilles Dejong.
Le free style, chacun y vient par son propre chemin. Toute ma famille a roulé en motocross et j’ai commencé vers l’âge de trois ans. Donc, je n’ai pas eu trop le choix … Pendant une bonne quinzaine d’années, motocross. Championnat de Belgique FMB, vice-champion plusieurs fois, une saison en championnat du monde. Puis, le championnat du monde supermotard et l’enduro. Jimmy Verburgh, propriétaire du team FMX4Ever a roulé en cross pendant 7 ans.
En free style, il a sauté pour le plaisir. Voyant la demande, il a préparé des shows. Il est le premier belge et un des premiers européens à avoir créé son team. Je l’ai connu au cours de nos carrières en motocross. Lors d’une épreuve en Allemagne, il est présent avec son show et nous avons papoté. Il m’a proposé d’essayer les rampes chez lui. Voilà le point de départ.
Les risques existent mais on débute par des figures simples et avec peu d’élan. Il est possible d’utiliser le bac à mousse mais c’est dangereux aussi car le risque d’incendie est réel. Ce bac à mousse est réservé pour apprendre le ‘backflip’. Le danger est présent dans tous les sports et personnellement, je me suis fait plus mal en motocross qu’en FMX. Pensez qu’environ 25 pilotes prennent le départ en motocross et que chacun peut avoir à subir les erreurs des autres. Par contre, en FMX, c’est ta faute ou une panne mécanique. Chaque année apporte son lot de blessures, de fractures.
Depuis plus de six ans, je suis pilote officiel KTM et Red Bull. Je vis de ce sport qui est aussi ma passion, une chouette vie, visiter des pays. Quelques risques de temps en temps et il faut apprendre à se rétablir physiquement et mentalement après un accident. Il y a quelques années quand j’ai commencé les ‘backflip’, je me suis cassé le dos et j’ai failli rester paralysé. Vu de l’extérieur, l’image est idyllique mais ce n’est pas facile tous les jours. Pour préparer nos figures, nous nous inspirons des figures des top pilotes et nous les adaptons à notre style.
Notre équipe FMX4Ever située à Zelzate, 12 pilotes du monde entier, Suisse, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Tchéquie, … est sponsorisée par Red Bull. Nous travaillons beaucoup pour eux. Notre team est très professionnel. Nous occupons un grand bâtiment pour le logement et pour l’entraînement. Nous vivons ensemble, chacun apporte son expérience et en fait profiter les autres. C’est bénéfique pour la motivation, la qualité du travail.
Il existe des championnats comme le X Fighters et le X Games. Nous travaillons pour les Red Bull X Fighters et nous allons dans le monde entier pour montrer et faire découvrir notre sport : notamment Sri Lanka, Inde, Pérou pour l’an dernier. Pas de temps mort, nous sommes pris tout le temps. Je continuerai aussi longtemps que je pourrai. L’an prochain, je devrais participer aux X Games, en speed and style. Une rampe est placée sur un terrain de supercross. Départ à 2 pilotes pour 4 tours, avec une figure à chaque tour. Une cote pour le meilleur temps et pour chaque figure. Je suis normalement repris pour la tournée européenne, 5 ou 6 étapes. Je participerai aussi au Nitro Circus pour les 4 shows en Europe, Nitro Circus créé par Pastrana.
Mettet, j’y viens depuis plusieurs années. L’an dernier, nouveauté : nous avons sauté avec les deux camions l’un derrière l’autre. C’était plus risqué qu’une réception sur terre. Je suis très content d’être devant mon public, je saute rarement en Belgique. Mettet, c’est une ambiance magique.
Robbie Maddison.
Je viens à Mettet pour la deuxième fois, la première, il y a 5 ans sur l’ancien circuit. Aujourd’hui, malheureusement, le vent empêche notre show. Mais je roule avec les Starbikers contre mes héros, Jeff Ward, Micky Dymond, Troy Corser.
Je connais Troy, nous sommes de la même ville et j’ai roulé avec lui pour la première fois que j’avais 8 ans. Nous avons une longue histoire ensemble et je suis heureux de le revoir. C’est un grand Monsieur. Je suis heureux d’être ici présent avec le FMX4Ever team de Jimmy, un vrai gentleman. Je suis en famille avec lui en Belgique. C’est bien d’être à Mettet, si amusant. Dommage de ne pas pouvoir faire le show. Mais le whisky et la vodka sont uniques …
J’ai commencé la moto à 4 ans, mon père avait une moto pour aller au travail. J’ai vu un gamin rouler sur une moto et j’ai dit à mon père : « That’s what I want to do ! », (C’est ce que je veux faire !). Je roule depuis en motocross, en grandissant avec les champions de l’époque. Quand le free style est arrivé, je ne pouvais le croire. Il a vraiment touché mon cœur et c’est ce que j’attendais. A cette époque, je travaille comme électricien et je commence à rouler le week-end. Je demande à mon boss pour disposer du vendredi pour une compétition.
– « Non, tu n’as plus de congé ».
– « O.K., j’arrête de travailler ».
Et à partir de là, je suis devenu professionnel à 20 ans. Je me suis entraîné et entraîné et j’ai réalisé ce que j’aime. J’ai maintenant 32 ans et c’est 12 années de plaisir, de bonheur. J’ai rencontré ma femme, nous avons deux bébés et je parcours le monde entier.
Pour des projets ‘so crazy’, fous : Pont de la Tour de Londres, Las Vegas. Ces bons moments sont si nombreux que je ne me souviens pas de tous. La Tour de Londres est une idée à ma femme. « C’est le pont le plus fameux au monde, tu dois le faire ! ». J’en ai parlé à Red Bull et le projet s’est concrétisé. Le canal de Corinthe, c’est l’idée de Jimmy, Jimmy et de Morgan. « C’est un beau saut mais tu n’es pas assez stupide que pour le faire… ». Beaucoup d’autres sont à moi, je suis un rêveur. Et j’ai un nouveau projet dont je suis très fier. J’ai ajouté quelques pièces à ma moto et sur un mile (1,6km), je vais rouler et réaliser des sauts sur l’eau ! J’adore le free style, Jimmy et toute son équipe mais j’adore aussi ce que je fais en dehors. J’ai tourné dans un film l’an passé, j’ai doublé James Bond dans ‘Skyfall’. La vidéo avec les avions a rencontré un tel succès que nous allons en faire une deuxième. J’aimerais faire quelque chose en Australie, mon pays natal mais la population est si peu dense que le projet n’est pas financièrement rentable. La vidéo avec les avions a pris deux ans de préparation, deux semaines de construction, deux jours pour tourner et un jour pour tout remettre en place.
Dans ce sport, j’ai connu beaucoup de bons types et à chaque fois que l’un d’entre eux meure, je pleure. Ce sont de mauvais moments. Mais vous savez, tout le monde va mourir. Mon meilleur souvenir est la naissance de mes deux garçons, le dernier il y a 6 jours. J’adore ce que je fais mais le plus important reste la famille.
Malheureusement, les spectateurs semblent moins nombreux que les années précédentes. Est-ce à cause des annonces de mauvais temps et du vent glacial présent toute la journée ? Qui sait ? Nous avons pris beaucoup de plaisir, comme souvent à Mettet. Et tant pis pour les absents, ils ont raté la distribution gratuite…
Dimitri et Philippe Haulet.
Vos commentaires
# Le 1er novembre 2013 à 21:19, par serge En réponse à : Le SuperBiker de Mettet : la plus belle fête de la moto !
le froid, le vent...mais la passion si bien décrite l’emporte !!!
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# Le 3 novembre 2013 à 21:06, par Dimitri En réponse à : Le SuperBiker de Mettet : la plus belle fête de la moto !
C’est vrai que cette édition 2013 était froide et venteuse mais il est vrai que la passion prendra toujours le dessus
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