Cette passion pour la voiture ancienne, que nous réserve t-elle ?

Hélène Viennet    2009-03-08 14:56:37   

Rétropolis, le salon du véhicule de collection, le 4 et 5 avril 2009.


Les 4 et 5 Avril 2009, venez visiter « Rétropolis, le salon du véhicule de collection » au palais des congrès
Micropolis de Besançon. Vous pourrez caresser du regard près de 300 véhicules (du deux roues aux camions
en passant par les voitures et autres engins militaires et agricoles) et profiter de nombreuses animations.

Voici le témoignage d’un homme qui connait bien le milieu des voitures anciennes, et pour cause c’est le
responsable de l’association franc-comtoise des passionnées de véhicules anciens, Alain Marietta.

Comment est née cette passion pour les voitures anciennes ?

« La passion des voitures anciennes me vient de mon enfance. Dans mon entourage seul mon père possédait
une voiture. J’avais le sentiment d’être privilégié. Aujourd’hui cette passion c’est comme assouvir un rêve
d’enfant, comme revenir en arrière lorsque j’essayais de reconnaître les différentes voitures, et leur bruit si
particulier. Sauf que maintenant je creuse davantage le sujet, pour être passionné de voitures anciennes il faut
être un peu historien. L’histoire de l’automobile est sans fin ! »

Et comment se traduit-elle aujourd’hui ?

« Je vis ma passion de différentes manières. Pour commencer je possède des voitures anciennes, que je
restaure. J’ai d’ailleurs décidé d’en vivre depuis quelques années déjà en devenant négociant en pièces
détachées. Par contre pour ceux dont ce n’est pas le métier, c’est un loisir à part entière : il faut lui consacrer
du temps et un budget (de 4 à 5000 euros par an environ, pour pouvoir remettre une voiture sur ses roues).
De plus c’est un loisir qui nécessite d’avoir des connaissances (en carrosserie, mécanique...). C’est pour cela
que de plus en plus de personnes préfèrent se tourner vers des véhicules « prêt à l’emploi » ou aux réparations
minimes.
Par ailleurs je suis aussi responsable de l’association franc-comtoise des passionnées de véhicules anciens
depuis de 30 ans. »

Que recherchent les passionnés au sein de l’association ?

« Etre membre de l’association c’est l’occasion de se réunir pour discuter, comparer nos voitures avec celles des
autres et échanger des conseils pour la restauration. On crée ainsi des chaînes d’entraide entre les
collectionneurs. Enfin, se rassembler nous permet aussi de participer à des concentrations et d’organiser des
sorties. »

Pensez vous que la crise actuelle ait affecté le monde du véhicule de collection ?

« Je ne pense pas que la crise ait affecté ce secteur, dans les moments difficiles on a souvent tendance à réduire
l’utile et à garder « l’inutile ». Le meilleur moyen d’éviter la crise est encore de continuer à se faire plaisir.
D’ailleurs dans le cas des voitures anciennes on ne peut pas vraiment parler d’inutile sachant que les
propriétaires considèrent souvent leurs véhicules comme un petit placement. »

Existe t-il des rivalités au sein de ce milieu ?

« Contrairement à ce qu’on pourrait croire il n’y a pas vraiment de concurrence dans le monde des véhicules
anciens, que ce soit au sein de l’association ou dans nos rapports avec d’autres structures. Nous entretenons de
très bonnes relations.
Rétropolis en témoigne ! Cette année par exemple 28 clubs participent pour exposer près de 300 véhicules. Ils
viennent du Doubs bien sûr, mais aussi du Jura, de Haute Saône, du territoire de Belfort, de Côte d’or... »

Comment est né Rétropolis ?

« De 1986 à 1998 nous organisions des salons dans des locaux que nous louions à Micropolis. Mais cela est
devenu difficile en 2000, non seulement à cause des frais mais aussi parce-que cela représente toute une
organisation ! Micropolis l’a donc pris en main en faisant de notre association son co-organisateur, nous
sommes compagnons de route en quelque sorte !
A travers Rétropolis, notre volonté est de montrer que les collectionneurs ne sont pas des « snobs ». Nous
voulons partager notre passion avec le public, échanger de manière ludique. Et il ne faut pas oublier que ce
qui rend les visiteurs heureux c’est de voir une voiture populaire bien restaurée qui leur rappelle des
souvenirs ! »

Combien de temps nécessite l’organisation d’un tel salon ?

« En ce qui concerne l’organisation du salon, au sein de l’association nous commençons à en parler 6 mois à
l’avance. Mais le vrai travail commence véritablement 2 mois avant. Il faut alors contacter tout ceux qui
viendront en tant qu’exposant, les différents clubs, réfléchir aux animations possibles et comment les mettre
en oeuvre...
D’un autre côté il faut aussi penser aux véhicules qui seront exposées, il s’agit de ne pas lasser le public en lui
présentant toujours les mêmes modèles. Voilà pourquoi le salon Rétropolis est une biennale, cela nous laisse le
temps de poursuivre nos restaurations et de renouveler nos voitures. »

Qu’avez vous pensé de l’édition 2007 du salon ?

« La dernière édition du salon a été une réussite ! Rétropolis a offert au public une grande variété de
véhicules, les visiteurs ont pu admiré des voitures, des motos, des véhicules militaires... exposés au milieu de
scènes et de personnages célèbres du cinéma, selon le thème que nous avions choisi. Cette année sera un peu
différente...

Que vous promettez nous pour 2009 ?

« Pour l’édition de 2009 près de 30 clubs seront présents, de nombreuses voitures en perspective. On en
compte presque 300. Parmi elles les visiteurs pourront apprécier une Porsche 906 qui a terminé quatrième au
Mans en 1966 !
Nous avons aussi prévu des animations et notamment la restauration en public d’un camion de 1914, des jeux,
une salle vidéo... De plus cette année nous avons pris le parti d’attribuer des thèmes et des décors différents à
chaque stand pour replacer les voitures dans leur contexte. »

A lire aussi :
 Rétropolis, suivez les traces du temps !

Vos commentaires

  • Le 16 avril 2009 à 14:26, par yannick En réponse à : Cette passion pour la voiture ancienne, que nous réserve t-elle ?

    bonjour j ai envie de refaire rouler 1 peugeot 304 cabrio mais je ne sais pas du tout ou je vais au niveau budget restauration.pouvez vous me donner les grandes lignes ?

  • Le 27 avril 2009 à 18:47, par pierre.rongvaux@hotmail.com En réponse à : Cette passion pour la voiture ancienne, que nous réserve t-elle ?

    Difficile sans voir le véhicule ! Il faut tout d’abord voir si c’est un modèle S ou le modèle précédent (avant 1973). Le moteur est en pratique increvable, mais il faut se méfier du joint de culasse qui vieillit mal. Le double carbu est difficilement trouvable. Les ailes arrière sont introuvables ; elles sont généralement abîmées et difficiles à refaire. Attention aux cloches de suspension, surtout dans le coffre sous la moquette : motif de refus CT même pour une plaque O. L’intérieur des portières est quasi toujours pourri. Le réservoir d’essence a tendance à rouiller et le filtre à essence se bouche souvent.

    J’en ai eu une avec CT pour 800 euros, mais j’ai dû taper 1500 euros en 4 ou 5 ans. C’est une voiture exceptionnelle, à part les défauts mentionnés ci-dessus.

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