Chimay, rencontre avec les enthousiastes de side-car et motos classiques.

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2019-07-31 11:20:39   

Chimay, aaah la bleue, la dorée…

Attraction chimacienne.

😍

Mais quelques jours par an, le circuit aussi attire des spectateurs et des participants enthousiastes.




Ecoutons quelques personnes présentes sur le circuit.

Christelle Surig.


« Je suis à Chimay pour piloter un sidecar. Je suis française d’origine et mon compagnon est belge. C’est par lui que j’ai la chance de connaître ce groupe merveilleux de Chimay.

Sur la route, je pilote un sidecar depuis 20 ans. Le permis motos en poche, j’ai roulé sur une moto pendant un an. A la naissance de mon enfant, j’ai choisi un sidecar de route et je garde cette conception du transport, du voyage.

Quand je viens sur les circuits, je suis naturellement attirée par les sidecars. Et pour la compétition, il faut des sous, une infrastructure, ce que je n’ai pas les moyens d’assumer.

Il y a 5 ans, un ami achète un sidecar et me propose de le piloter avec sa femme comme passager.

C’est ainsi que j’ai franchi le pas pour rouler sur circuit. Jusqu’à présent, ce sont des démonstrations. Aujourd’hui, le gilet jaune l’atteste : je participe à ma première compétition officielle.


La moto est une Norton 750cc, ‘grandes roues’. Elle est une vieille dame de 1951. C’est une moto très attachante même si c’est un peu physique pour les bras. Jusqu’ à présent, pas de mauvaise expérience. Mais aujourd’hui en est une bonne. »


Malheureusement, Christelle connaît un accident qui lui impose une nuit à l’hôpital.

« Le dimanche, je reviens sur le circuit. La compassion, l’affection, les nombreuses marques de soutien et d’amitié de la part de la communauté sidecariste me font chaud au coeur et effacent toutes mes douleurs, heureusement peu importantes, et les mauvais souvenirs.

Chimay reste donc et restera un très bon moment et une très bonne expérience . Les sidecaristes sont une grande famille et je suis fière d’en faire partie. »


Andy Rolli & Beate Grubler.

« Notre sidecar Triumph-Weslake est construit en 1972 par Bryan Ayres. Pendant plusieurs années, il est conduit par lui-même comme passager et par Derek Jones en tant que pilote.

En 1974, ils sont tous deux classés avec le sidecar dans le championnat anglais.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®

Andi achète le sidecar en 1995 et nous le conduisons ensemble depuis 20 ans.

Andi découvre sa passion pour la course sportive en 1992, quand il construit avec un ami, un sidecar au départ d’une Terrot, moto française. Il est alors, copilote et mécanicien.

Après quelques années, il peut acheter notre sidecar actuel et se consacre par la suite, exclusivement, à la conduite et à la préparation du Weslake.


Je commence également en tant que passagère lorsque mon père achète son premier sidecar BMW de 500 cm3 en 1997.

Mon père a grandi à Stuttgart, près du circuit de la Solitude, et le fréquente régulièrement depuis le milieu des années 50 comme spectateur.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®

À 50 ans, il réalise son rêve et s’offre son premier sidecar. Avec mon père, je roule pendant environ 3 ans dans le championnat historique allemand.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®


Ensuite, je rencontre Andi en 2000 lors d’une course de côte en Alsace à Gaschney. Peu après, je pars en Suisse et nous nous marions l’année suivante.

Nous connaissons un mauvais souvenir sur l’Isle of Man, plus précisément au Pre-TT de Castletown, qui se tient une semaine avant le TT.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®

Nous y roulons pour la première fois en 2013. Nous sommes performants et placés troisième et le plus rapide ’nouvel arrivant’.

L’année suivante, le moteur casse à l’entraînement. J’aide un ami néerlandais en tant que passagère sur son Weslake et termine aussi troisième avec lui.

En 2015, malheureusement, nous avons un accident et devons nous arrêter durant plus d’un an.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®

Nous achetons en 2016, un sidecar Bigwheeler-Triumph, fonctionnant au méthanol et construit par le pilote anglais Nick Weston.

® Robert Van Roozendael ®
® Robert Van Roozendael ®

Nous le pilotons en 2018 ici, à Chimay dans le Groupe 1.

® Andi & Beate ®
® Andi & Beate ®

Et cette année, nous sommes de retour pour la première fois avec notre sidecar Weslake dans le groupe 3.

Nous sommes très heureux et reconnaissants de pouvoir continuer à pratiquer ce sport.


Nous souhaitons, pour nos amis et pour nous, des courses sans gros incident, et surtout, toujours beaucoup de plaisir ! »

Pascal Jagusinski.


« Français du Nord, je suis passionné par la moto depuis l’âge de 18-20 ans. Avant, j’étais intéressé par la compétition automobile, sans la pratiquer.

Les sidecars m’intriguaient, me passionnaient. Un ami rencontré lors d’un raid moto partage cette passion.

En 2005, nous avons racheté un sidecar et il est mon premier passager.

Par après, il en a acheté un autre et roule avec sa femme.

Je continue avec un autre passager.

En 2014, je réalise un rêve et craque pour un châssis MR Equipe, 16 pouces, œuvre de Mike Richards.


Mon rêve était le Bush de Dick Hawes, un 13 pouces. Mais mes moyens ne me permettent pas de préparer un gros moteur.

Un ami anglais me conseille le 16 pouces, à raison. Aujourd’hui, je le trouve magnifique et j’en suis amoureux.

Cette année, j’achète un moteur préparé par Richard Moore avec une boîte Nova Racing.

Moorespeed.

Ainsi, nous passons une étape.

Je suis satisfait de ma machine sachant que je n’ai pas la maîtrise totale, que je ne l’exploite pas comme d’autres pilotes.

Je tourne en Belgique depuis une dizaine d’années, Gedinne, Chimay, l’épreuve du championnat de Belgique à Croix-en-Ternois.

Je participe aussi à la Camathias Cup européenne depuis 2013. Pas toutes les manches mais plusieurs comme Hengelo, Zandvoort, Chimay, Gedinne, Brands Hatch.


Un mauvais souvenir lors de ma première participation à Chimay : je me suis retourné et j’ai pris les pneus.

Chaque participation est un bon souvenir. Depuis 2 ans, je roule avec une passagère. Comme celle-ci attend un heureux événement, un remplaçant me dépanne. Nous nous entendons très bien aussi.

La communion entre le pilote et le passager est primordiale. Je me souviens que lors d’un entraînement à Carole, j’ai bien réalisé avoir confié ma vie à mon passager. C’est lui qui nous a tiré d’un pétrin.


Même quand au départ, nous voulons la course ‘cool’, nous sommes vite repris par le rythme.

Le pilote sait qu’il peut compter sur son passager et le passager est apte à anticiper le pilotage. J’y ressens passion, partage, communion d’une certaine façon… »


Glen English.


Glen English.

« J’ai 52 ans et je participe aux courses motos depuis 1993, sur plusieurs motos différentes.


Aujourd’hui, je roule sur mes Yamaha TZ 350 et Norton Manx 500.


Norton Manx.

Yamaha TZ 350.

Pour la parade, je pilote cette MV Agusta qui ne m’appartient pas. »


Ile de Man.

« J’ai participé aux courses de l’Ile de Man pendant 10 ans.

En 1996, je finis troisième sur une Honda.

En 2000, je gagne le Senior Classic Manx Grand Prix.

Le TT est une course fantastique, exceptionnelle. »

Jean-Pierre Amand.

Qui a entendu la voix de Jean-Pierre Amand la reconnaît entre toutes.


En plus de sa connaissance encyclopédique du monde de la moto, JPA est toujours prêt à évoquer un souvenir, une anecdote de sa longue carrière.


« Mes motos de compétition sont deux FN 250 des années 60 où je participais aux courses de régularité ( enduro actuellement ).


Cette photo est prise pendant Schaerbeek-Houffalize-Schaerbeek.


Voici le contrat de speaker entre la Fédération et moi, qui permet aux organisateurs de prendre un speaker officiel.

Aujourd’hui, l’organisateur choisit.

Ce contrat est pour le dernier GP Moto à Francorchamps en 1990, gagné par Barry Sheene.


Pour la dernière course sur le Grand circuit de Mettet, je suis speaker, en 2011.

Je réveille Sophie Smith. »


Jean Yernaux, un des organisateurs.

« Nous en sommes à la 26ième édition avec une participation qui se maintient.

C’est vraiment chouette parce que chaque année, nous flirtons avec 400-450 pilotes.

Avec ce genre d’événements, le risque de lassitude, la perte d’attractivité existent.


La force principale de Chimay que nous cultivons, c’est la convivialité chimacienne, l’esprit ‘Road Racing’.

C’est aussi le cas en motos modernes puisque nous sommes un des derniers circuits homologués de Belgique. La course de motos modernes sur circuit routier, c’est à Chimay.

Ainsi, notre notoriété grandit et en motos modernes et en motos classiques.

Les Anglais sont présents très nombreux. Quand je les interroge, ils considèrent que c’est quasiment le meilleur événement historique d’Europe.

C’est une vraie course, authentique, avec le même esprit qu’il y a 40 ans. »


Maintenant, vous savez pourquoi vous devez venir à Chimay !

Dimitri Haulet.

Philippe Haulet.

Nos photos.

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