La Moretti de Didier Lodewijckx et Pat Lambert premiers tours de roue sur les routes du Staepelaere

Deux mois avant le Rallye Monte Carlo Historique. La pression commence à monter, surtout que la publication des équipages est pour la semaine prochaine. Il fallait à tout prix faire un test avec la voiture.

Et là, la course commence. Enlever des pièces de la deuxième, la ’banque d’organe’, par exemple le compte-tour, prendre le moteur de la 850, installer les nouveaux sièges, le trip, la rampe de phares et bien d’autres choses, pas mal de boulot donc. Et tous les amateurs d’ancêtres le reconnaîtront, ce n’est jamais aussi simple qu’on le pense, la preuve par l’histoire de la dernière semaine avant le test, le Staepelare.

La voiture était attendue à Vilvoorde mardi pour décoration, rendez-vous pris de longue date et impossible à déplacer. Didier va donc chercher la voiture lundi pour ramener juste après une voiture au look très sportif, rappelant le design de la 850 Moretti ayant participé au Rallye de Méditerranee en 1969.

Les sièges : après étude des possibilités, notre choix était assez réduit, comme l’espace pour les mettre dans la Moretti. Ils devaient arriver d’Angleterre la semaine dernière, mais c’était sans compter sur la diligence des douanes. Ayant pesé le colis, il fait un kilo de plus qu’annoncé, il ne peut donc pas partir et deux jours passent avant qu’ils soient repérer et enfin envoyés et réceptionés jeudi, petit voyage à Ensival pour Didier.

Et entre mardi et vendredi soir, Pierre et Cédric ont mis les bouchées doubles, Didier ramenant la voiture, qui roule ’comme un avion ’ vers minuit, pour la charger, il faut bien prendre quelques outils, et préparer pour le Rallye.

Réveil à 5.30 le samedi, en route pour St Niklaas. En route, j’essaie de calibrer le trip, sans succès, il ne reçoit pas les impulsions. On avait choisi la catégorie Tourisme pour s’habituer au maniement du nouveau trip. Ce sera pour une autre occasion. Mais la catégorie tourisme est prise de tête pour moi avec les cartes, qui je l’ai appris le soir sont parfois modifiées. Cela allait, à notre niveau bien sûr, tant qu’il faisait clair et que nous avions des essuies glace mais ceux-ci n’ont pas résistés à l’automne belge bien différent de celui de son Pescara. En effet, le gauche, celui pilote a cassé et donc plus de visibilité. Ajouter à ceci la boue et des difficultés plus grandes dans la troisième boucle, cela devenait compliqué. Heureusement Didier est tenace et a roulé la tête dehors sous la pluie et nous à ramené à un point reconnaissable dans le road book grâce à la complicité involontaire d’autres concurrents.

En résumé, un excellent test, une liste de choses à revoir avant de nouveaux tests début janvier et une voiture pleine de promesses.

Petite anecdote : j’ai failli perdre ma place de co-pilote, un participant est tombé amoureux de la Moretti et était prêt à amener un sponsor pour avoir la chance de rouler dedans au Monte Carle. Heureusement Didier n’a pas accepté

Texte Pat Lambert
Photos Eddy COPPEE