My name is : Brown...David Brown !
2003-10-25 00:00:00
Les DB ont conquis Le Mans et séduit les amateurs de voitures de Grand Tourisme.
Le nom de David Brown fut étroitement associé à celui d’Aston Martin pendant 25 ans. Propriétaire d’Aston Martin de 1947 à 1972, David Brown sut donner à cette firme une image unique, située entre Jaguar et Rolls-Royce. Les DB ont conquis Le Mans et séduit les amateurs de voitures de Grand Tourisme.
007 ... le plus célèbre client !
James Bond est, pour toujours, le plus célèbre client d’Aston Martin. Sa célèbre DB5 très spéciale, dotée de gadgets invraisemblables, lui a permis de déjouer les pièges redoutables tendus par Goldfinger. Les Aston Martin sont des voitures Britanniques à 100%, ce sont aussi les voitures préférées du prince Charles et de son père le duc d’Edimbourg. Aston Martin a été la réponse anglaise au Grand Tourisme à l’ italienne de Ferrari. Luxe, raffinement, discrétion et performances ont été les maîtres mots des Aston Martin, sans oublier la compétition. Un homme est à l’origine de cette image affirmée : David Brown.
La petite annonce.
C’est par l’intermédiaire d’une petite annonce dans The Times, que David Brown achète la firme Aston Martin. Il n’a aucune expérience de l’automobile, oui bien sûr il a une expérience d’industriel dans la mécanique et surtout la mécanique agricole, puisqu’il est fabricant de tracteurs agricoles ; mais c’est par passion et parce qu’il a les moyens qu’il se retrouve à la tête de cette entreprise qui n’est jusque là jamais parvenue à tenir un équilibre financier. Il va même s’offrir un double plaisir, puisque dans la foulée il rachète également Lagonda, une firme convoitée par d’autres constructeurs Britanniques.
1947, nous sommes dans l’après guerre et ce fut un début difficile pour David Brown, à cette époque la Grande-Bretagne souffre d’une pénurie d’acier et les constructeurs automobiles ne sont approvisionnés que lorsqu’ils vendent des voitures à l’exportation ! Grâce à des arrangements avec d’autres compagnies et son empire industriel, Brown parvient à trouver suffisament d’acier pour construire ses voitures.
Objectif : Le Mans !
En 1948 sort l’Aston Martin DB1 sur base d’un modèle déjà développé avant guerre, elle ne sera produite qu’à 15 exemplaires. Passionné par la course automobile, Brown décide de participer aux premières 24 Heures du Mans de l’ après guerre en 1949. Pour ce faire il réalise un coupé, 3 modèles seront fabriqués, deux d’entre eux seront équipés du moteur 4 cylindres 2 litres Aston Martin, et la troisième du moteur 6 cylindres 2.6 litres de Lagonda conçu par W.O. Bentley baptisée DB2. W.O.Bentley a rejoint l’équipe de David Brown lors du rachat de Lagonda ou il était ingénieur en chef après avoir quitté sa propre marque rachetée par Rolls-Royce.
Cette DB2 n’a fait qu’une brève apparition en course, mais le mélange carrosserie Aston et moteur Lagonda à convaincu Brown. En 1951, Aston Martin lance la DB3 destinée à battre la Jaguar C. Cette voiture a été conçue par Eberan van Eberhorst qui travailla chez Auto Union sur les voitures de Grand Prix aux côtés de Ferdinand Porsche. Sur les 5 voitures engagées au Mans en 1954, toutes sont victimes d’ accidents. En 1955 la voiture termine à la deuxième place, mais la tragédie de cette année là n’incite personne à faire la fête (une centaine de morts dans le public). Il faudra attendre 1959 pour vivre la plus belle année de l’histoire d’Aston Martin.
La marque lance la sublime DB4 GT et une version Zagato qui produite seulement à 19 exemplaires est aujourd’hui une pièce de collection des plus recherchées ! 1959 donc, victoire au Mans avec la DBR1 de l’équipage Shelby-Salvadori, et titre de champion du monde en voitures de sport. David Brown a alors le sentiment d’avoir atteint tous ses objectifs, les résultats obtenus en course donnent de la notoriété à la marque, et constitue un excellent catalyseur de ventes. Aston Martin s’essayera plus tard en formule 1, mais sans gloire.
La passion pour Le Mans l’emporte, et Aston Martin revient en 1962 avec une DB4 GT modifiée équipée d’un moteur de 4 litres sous le nom de P212 ; un an plus tard la P214 est la première voiture à rouler à plus de 300 Km/h dans la ligne droite des Hunaudières.
Crise pétrolière...
La DB5 est la remplaçante de la DB4 et hérite du moteur 4 litres entre 1963 et 1965. Ensuite viendra la DB6 le meilleur résultat de vente des Aston Martin, 1.321 unités. Mais toutes les belles histoires ont une fin
et, au début des années ’70, David Brown confronté à des problèmes au sein de son entreprise et face à la crise pétrolière, prend la décision de vendre Aston Martin. La firme va passer de mains en mains pour être finalement sauvée par Henry Ford II en septembre 1987. Henry Ford II était fasciné par les voitures de sport européennes et un de ses grands regrets était de n’avoir jamais possédé une Aston Martin dans sa jeunesse. Survenant à la fin de sa vie, l’acquisition de Aston Martin lui permit de réaliser un vieux rêve !
L’une des dernières joies de David Brown, disparu en 1993, fut de voir au salon de Genève la première Aston Martin de l’ère Ford baptisée de ses initiales DB. La DB7 est la synthèse de deux projets, Aston Martin et Jaguar également propiété de Ford, dans la plus grande tradition de l’automobile de Grand Tourisme comme l’avait toujours conçu Sir David Brown.
Vos commentaires
# Le 5 décembre 2007 à 14:02, par autodisegno En réponse à : My name is : Brown...David Brown !
Il manque à cette belle page la toute dernière création de David Brown, son héritage spirituel et technique : la somptueuse DBS, encore plus rare et plus belle que la DB6.
Juste avant de devoir vendre sa marque, en grave difficulté financière, David Brown créa la DBS qui devait donner vie à toutes les futures Aston-Martin pour les vingt années suivantes. C’est l’épogée des 6 cylindres de Newport-Pagnell.
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