Routes des Vosges 2004, une nouvelle histoire belge ...

Patrick Lienne    2005-01-08 00:00:00   

Les subtilités si particulières du road-book vosgien.


Luxen - Lienne sur Porsche 356.

90 équipages sont au départ de la 12ème édition des Routes des Vosges organisée par la dynamique équipe des Vieux Compteurs à Epinal. Parmi les 45 concurrents de la catégorie Marathon, 14 belges dont plusieurs habitués des épreuves de régularité comme Leroux-Chalsèche (Porsche 356), Damseau-Rogister (Austin Cooper), Hoffman-Seffer (Mercedes 220), Luxen-Lienne (Porsche 356), Halleux-Veys (Morris Cooper), Rorife-Deprez (Volvo Amazone), Henry-Thirion (Volvo Amazone), Legast-Erpicum (Lancia Fulvia) et les grandissimes favoris Lambrecht-Debrus (Alfa GTV 2000), vainqueurs des deux dernières éditions. A noter aussi la présence de Joseph Lambert co-pilotant le Suisse Schorno sur Austin Healey.

Schorno - Lambert sur Austin Healey.

Comme de coutume, le rallye débute le vendredi soir par la traditionnelle mise en jambe facultative sous la forme d’un prologue de 60 km entre Epinal et la cité thermale de Plombières-les-Bains, l’occasion rêvée pour les novices de découvrir les subtilités si particulières du road-book vosgien et pour les anciens de retrouver leurs repères dans cet exercice bien différent de leurs habitudes nationales. Mais c’est le samedi matin que démarre vraiment la compétition.

Une carte à l’envers !

Contrairement à l’année dernière où la neige s’était invitée dès l’ascension des premiers cols, le road-book, tout en fléché-métré et cartes, emmène les concurrents du côté opposé, vers la plaine en direction de Vittel, haut-lieu du thermalisme français. Dès les premiers kilomètres, une astuce sous la forme d’un petit morceau de carte imprimé à l’envers (!) va faire des dégâts dans le peloton, certains co-pilotes très expérimentés se laissant même avoir, perdant ainsi déjà toute chance de bien figurer au classement.

Damseaux - Rogister et l’ Austin Cooper.

Et les pièges se succèdent à un rythme soutenu : numéros de cases et pages mélangées, boules à l’envers, décomposés,... susceptibles de perturber les moins attentifs. La pause-café au superbe château de Lichecourt tombe à point pour remettre les esprits en place. Et les commentaires d’aller bon train sur la présence inattendue de quelques CP du Rallye du Jura restés sur le parcours.

De faux CP très attirants...

Il reste une section de 22 kilomètres pour rallier l’hippodrome de Vittel, terme de l’étape matinale. Une dizaine d’équipages pointent en tête avec le minimum de points. Précisons ici que les RT sont pris « à la minute », ce qui les rend moins pénalisants que dans le système belge, l’essentiel étant surtout de trouver tous les CP, ceux-ci valant 15 points. C’est d’ailleurs à ce petit jeu que seront piégés pas mal de concurrents dès la reprise des hostilités : une succession de notes en fléché droit mélangées sur une page et reliées par un énorme spaghetti va faire tourner en rond les équipages dans le village de Gugney dont l’ensemble des habitants assiste avec étonnement à l’étrange ballet des « anciennes ». Malheur à celui qui ratera le décomposé sur la place, trompé par quelques faux CP très ... attirants.

La Lancia Stratos de Rickenbacher - Kung.

Et les difficultés s’enchaînent avec un parcours tracé sur calque à reporter sur une carte au 50.000ème, puis des morceaux de cartes à remettre en bonne place, sans oublier les fameux fléchés allemands en forme de spirale ... rien n’est épargné aux co-pilotes ! Même pas la seule « erreur » de l’organisation : croyant accorder 5 minutes de bonus aux concurrents pour faire le plein, la préposée au CH de Thaon retire 5 minutes à leur heure réelle de pointage, ce qui provoque tout l’effet contraire, obligeant les pilotes à cravacher pour rattraper le temps retiré. Cette étape sera très logiquement neutralisée, mais curieusement pas le RT qu’elle comportait, ce qui pénalisera injustement pas mal de concurrents.

Une nuit interminable.

Après la pause-brioche de Champdrey, l’obscurité s ?empare des superbes paysages vosgiens et c’est une longue étape de nuit qui ramènera les voitures à Plombières, via une interminable carte à tracer répartie sur 5 pages du road-book. Seuls 4 équipages pointeront dans les temps sans aucune pénalité, s’emparant du même coup de la tête du classement au terme de la première journée. Le couple Hoffman-Seffer mène la danse devant les Allemands Joss-Koerner, suivis de près par Lambrecht-Debrus et Luxen-Lienne.

La Mercedes de Hoffman - Seffer.

En catégorie Touring, la MG de Drexler-Goebb est en tête devant la Triumph de De Smedt-Gryson et la MG de Dreher-Dreher.

L’heure est à la pause gastronomique et au repos bien mérité avant de reprendre les hostilités dès le lendemain matin. La superbe Jaguar XK 120 Roadster n°1 de Goury-George est logiquement élue « voiture la plus désirable » du peloton.

Trio de belges pour podium final !

Lambrecht - Debrus et l’Alfa 2000 GT

Dimanche, 8h.30 : les concurrents repartent pour une dernière boucle tradition-nellement moins sélective que la veille. Une agréable halte au centre de la ville d’Agnez le confirme : le rythme est moins soutenu ! Mais un dernier piège attend les équipages : la carte à tracer finale ne comprend ni entrée ni sortie, obligeant les voitures à tâter longuement le terrain. Déjà sujets à des problèmes techniques, Joss-Koerner y perdront plus de 15 minutes, laissant le podium final à un trio de Belges, une fois de plus souverains Outre-Quiévrain.

 Hoffman-Seffer remporte une brillante victoire devant
 Lambrecht-Debrus
 et Luxen-Lienne.

En catégorie Touring,
 la MG de Drexler-Goebb gagne devant
 la Triumph de De Smedt-Gryson
 et la Leyland de Moreaux-Moreaux.

Leroux - Chalsèche avec la Porsche 356 cabriolet.

Et tous les concurrents de saluer par un long applaudissement l’organisation parfaite de l’équipe de Michel Thomas, se réjouissant déjà de se retrouver l’année prochaine.

Textes et photos : Patrick Lienne.

Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2005 à 13:18, par pyh En réponse à : > Routes des Vosges 2004, une nouvelle histoire belge ...

    Salut Patrick,

    J’aimerais effectivement participer à ce rallye

    Au fait, c’est quoi une carte imprimée à l’envers ?

    PYH

  • Le 16 juin 2005 à 18:32, par THE BOSS En réponse à : > Routes des Vosges 2004, une nouvelle histoire belge ...

    une carte imprimée à l’envers, c’est comme une carte regardée dans un miroir. EPINAL devient LANIPE et quand il y a peu de texte à lire sur la carte, ce n’est pas évident de se rendre compte qu’elle est imprimée à l’envers !!!!!

  • Le 5 juillet 2005 à 17:58 En réponse à : > Routes des Vosges 2005 : plaquette

    Bonjour, je me suis inscrit il y qqs semaines. J’aimerais la plaquette A4 recto verso du rallye pour l’imprimer et la montrer a un éventuel sponsor. POuvez-vous me l’envoyer (format pfd ou autre) ? Merci d’avance. Claude Hertzog / J-Cl. Wittner R8G

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