Les journées raccourcissent, pour certains d’entre nous les vacances ne sont déjà plus qu’un vague souvenir, et il sera bientôt temps de se préparer pour la prochaine édition du Belgian Westhoek Classic !

En même temps nous basculerons dans la seconde partie de la saison des rallyes historiques. Dans exactement un mois nous serons au départ de cette épreuve magique. Si, initialement, au cœur de la rédaction AUTOMAG, nous avions prévu de refaire ce rallye avec la Porsche 912 jaune, le décès inopiné de notre ami Jean-Marc Schoonbroodt ne nous permet pas de le faire comme prévu. En hommage à ce copilote, qui aurait tant aimé être des nôtres, c’est le pilote habituel qui prendra son relais dans le baquet de droite. Un vrai challenge pour Robert Wuyts qui n’a jamais tenu ce rôle. Il nous fallait bien évidemment un pilote pour cette aventure, et c’est un ami de longue date qui nous vient de Calais qui tiendra le volant d’une sportive, et originale, voiture de rallye : la CG 1200S de Jean-Maurice Duhaut.

La pression et la tension commence à se faire sentir, il nous est alors venu l’idée de poser quelques questions sur cette 11ème édition à l’un des responsables de cette organisation : Björn Vanoverschelde.

Automag : cette année encore, c’est un rallye de 2 jours qui est annoncé au calendrier. Pourquoi ce choix ?

BV : L’année dernière nous avons fêté notre 10ème édition par une épreuve sur 2 jours. Au départ, nous avions prévu de faire ceci uniquement pour cette 10ème, mais après concertation et avoir évalué les avantages de cette formule, nous avons décidé de continuer sur une épreuve de 2 jours. Je participe fréquemment à des épreuves de plusieurs jours, mais ici en Flandre ça n’existe pas. Alors en proposant un rallye de régularité sur 2 jours, nous donnons à notre épreuve son côté unique et un peu « spécial », cela a pour effet d’éveiller l’intérêt des participants étrangers, et pour les locaux c’est un vrai challenge.

Une raison personnelle, d’un point de vue d’organisateur, c’est que ceci me permet de rechercher des routes dans d’autres régions que celles que l’on emprunte habituellement. Et c’est un bel avantage qui tombe à point car après 10 éditions il était temps de secouer le « tapis de jeu ». Je voulais un nouveau tracé mais toujours plein de défis. Pendant l’hiver j’ai lu un article sur le « Tour des Flandres 1960 ». Cette lecture m’a été d’une bonne source d’inspiration car une heure plus tard j’étais occuper à dessiner un nouveau tracé …

Automag : Qu’attendez-vous de ce nouveau parcours ?

BV : Tout d’abord, la nuitée de vendredi à samedi n’est pas prévue à Deerlijk (ndlr : le lieu de départ et d’arrivée) mais bien dans la région de Bruges, vous savez « la Venise du Nord ». Ceci nous donne la possibilité de découvrir d’autres régions, en rapport avec l’article que j’ai lu sur le Tour des Flandres 1960. Nous allons traverser la Flandre Occidentale et Orientale en traversant 39 communes, via les routes et chemins très connus du sport automobile d’hier et d’aujourd’hui. L’étape du vendredi sera cette année une journée d’échauffement avec entre autre l’épreuve de régularité du Poelberg, un passage au château de Poeke, un contrôle dans un poste intérieur dans le village de Poeke et des passages dans les forêts de Beernem qui donnera au rallye une saveur de « RAC-rally » comme à l’époque. Si ce n’est pas une étape réellement décisive, ce sera une spéciale bien marquée de cette atmosphère unique qui régnait à l’époque des rallyes de 1960, et dont chaque concurrent pourra se délecter.

La pièce maitresse de ce rallye se jouera samedi. Depuis la première épreuve de régularité (une ancienne spéciale du Tour des Flandres 1960) jusqu’au dernier contrôle horaire dans le Westhoek il faudra garder toute sa concentration, car c’est ici que se jouera le classement ! En combinaison avec l’étape marathon de samedi midi, bonne pour une navigation non-stop de 225 km, cette deuxième journée sera intense et compétitive. Nous irons fleureter un peu avec la frontière des Pays-Bas (ndlr : une nouveauté pour le BWC) et nous avons prévu un Regroup sur la digue de Zeebruge. Ensuite nous nous dirigerons vers les régions de Koekelare, Kortemark et Houthulst pour se regrouper sur la place de Boezinge et se préparer pour la finale du Westhoek.

Un très beau parcours donc, et une chose m’est apparue lors de mes reconnaissances c’est que nous avons un dessiné un vrai tracé « open ». Nous avons vraiment regardé à éviter les zones habitées et réduisant au minimal les passages de villages et les variations de types de routes est vraiment énorme. Une belle compétition pour le pilote, car nous mettons un point d’honneur à ce qu’il n’y ait pas que le copilote qui travaille dans la voiture !

Automag : Comment pourrons-nous suivre le rallye cette année ?

BV : S’il y-a bien une chose qui me tient à cœur, c’est que notre événement soit accessible à tout le monde. Evidemment notre rallye restera de type secret. Mais avec un peu de créativité et les moyens techniques actuels, les supporters pourront bien organiser leur journée de rallye. Le départ et arrivée se fera toujours à Deerlijk et les zones de Regroup sont faciles d’accès. Pour la journée du vendredi, le lieu de rencontre sera certainement le petit village de Poeke (près de Aalter) où se fera un contrôle horaire « à l’ancienne » dans un café sur la place du village. Et après ce passage tout en nostalgie, les concurrents feront un passage près du château de Poeke. Les premières voitures sont attendues sur place vers 21h30.

Samedi nous démarrons dès 10h00 de l’hôtel Van der Valk à Oostkamp. Sur cette seconde journée de rallye nous organiserons deux Regroups qui devraient attirer le public amateur d’oldtimers et les habitants locaux. Ce sera certainement le cas lors du Regroup sur la digue de Zeebruge. Ce Regroup est prévu vers 12h30. Aux environs de 18h00 nous sommes attendus à Boezinge, le centre névralgique du « Ypres Historic Rally », un lieu habituel de notre organisation. Pour les personnes qui désirent obtenir d’autres points de passages, il suffit de consulter notre website www.belgianwesthoekclassic.be . Nous y placerons des infos complémentaires à partir du 14 septembre à 20h00 avec des points de passages renseignés sur cartes. Vous verrez qu’il y a des lieux connus du sport auto que les vrais amateurs de rallye pourront trouver sans l’aide d’un GPS… Ceux qui ne peuvent être des nôtres sur le terrain auront toujours la possibilité de supporter leur équipage favori via notre page des résultats en live sur le website, et qui sera aussi adaptée aussi pour les smartphones.

Automag : Ce qui est marquant lorsque l’on consulte la liste des participants, c’est le nombre élevé en catégorie Touring …

BV : Exact, et c’était prévisible. Grâce à la fédération du sport automobile nous avons obtenu de pouvoir pousser la moyenne vers 49,9 km/h pour la catégorie des experts (la classe Marathon). Ceci explique sans aucun doute le passage de certains concurrents vers la classe Touring, cela ne veut pas dire que nous voulons augmenter la vitesse du rallye, mais simplement rendre les tronçons des RT un peu plus passionnants. D’un autre côté, nous avons voulu dissocier un peu plus les catégories. Cette année, les deux catégories auront leur propre timing et leur propres moyennes horaires, ce ne sera pas exactement le même parcours, certains CH seront réservés à l’une ou l’autre catégorie. Sur les zones de Regroup aussi les zones de parking seront dissociées. Bref les concurrents de chaque catégorie pourront faire leur course sans compromettre les concurrents de l’autre catégorie. Mais que ce soit en Touring ou en Marathon, l’esprit de compétition sera bien présent dans les voitures.

Automag : Etes-vous satisfait de ta liste des participants ?

BV : D’année en année nous essayons d’avoir un plateau de concurrents aussi varié que possible, avec les meilleurs équipages du pays et de l’étranger, et cette année ne déroge pas à la règle. Je suis assez fier de notre liste de participants, avec 95 participants nous atteignons le nombre maximum que nous nous sommes fixés pour une bonne organisation, et en termes de « favoris » ils sont bien présents dans les deux catégories ! Nous avons 7 anciens vainqueurs au départ, dont le top3 de l’an dernier, et un team sur trois est étranger, une grande délégation des Pays-Bas (avec les gagnants du Tulpenrallye et du SLS Classic) et l’intérêt depuis la Grande Bretagne, la France et la Wallonie s’intensifie. En catégorie Touring nous accueillons les vainqueurs de l’an dernier accompagnés des tenants de la 3ème et 4ème place et les meilleurs teams du Championnat VAS ; quelques équipages étrangers vont certainement aussi pimenter le classement. On y retrouvera également Bernard Verstraete, rédacteur en chef de Autonews-magazine, qui s’alignera avec une Toyota Corolla 1600 GT.

Automag : Dernière question : qui va gagner cette année ?

BV : Mon pronostic pour cette édition ? Je pense à un team étranger ou alors un team de la région de Bruges…

– http://www.belgianwesthoekclassic.be/

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