DANS LE BAQUET DE DROITE... en 2008 !

Daniel Pigeolet    2009-04-28 19:06:30   

Les grandes lignes notre saison 2008...

 LEGEND BOUCLES DE SPA
 12 UREN VAN DE VLAAMSE ARDENNEN
 TOUR DU HAINAUT
 10 HEURES DE HUY
 SPA HISTORIC
 BOUCLES DE CHARLEROI
 LES ROUTES ARDENNAISES
 TOUR DE L’AISNE
 LE SAINT NICOLAS RALLY


Promis il y a quelques semaines, je prends mon bâton de pèlerin pour vous faire suivre dans les grandes lignes notre saison 2008 (Dan Camerman et votre serviteur), dans le cadre du championnat de Belgique des rallyes de régularité.

Cette aventure a débuté en… 2007, sur Fiat 124 Spider. Dan Camerman, que j’avais rencontré une fois ou deux, me demande si je veux bien rouler avec lui, dans la dernière manche du déjà « futur challenge » HRC. Ayant gardé un bon souvenir du "zig", allons-y me dis-je, rien d’autre à faire. Croyez bien que je ne le regrette pas.

Malgré une erreur dans le dernier tronçon, de nuit et en arête de poisson, nous y perdons la première place, l’association est bonne et surtout agréable. Le garçon est de bonne compagnie et très sympa. Nous n’en resterons pas là, puisque que Dan me propose ni plus ni moins de participer avec lui aux Legend Boucles de Spa, sur sa dernière acquisition, une rutilante Simca Rallye 2 de 1973… à l’arrêt depuis plus de 20 ans. Et c’est là que l’Aventure commence réellement.

L’ex-future Reine des rallyes passe entre les mains de "Papa Noël" (il se reconnaîtra) : un gros entretien, réglages moteur, freins, équipement rallye et la voilà prête (???). Gros challenge pour moi, que d’amener cet équipage débutant à bon port. Baptêmes de la Rallye 2, de notre association et de Dan comme pilote en régularité.

LEGEND BOUCLES DE SPA.

Ayant déjà participé en 2007 avec Eric Mossoux, je suis en terrain connu, mais quand même soucieux d’arriver au bout. Fort heureusement, malgré le temps très froid, il fait sec. Ce qui est bien pour mon "nouveau" pilote. Dommage que nous soyons affublés du numéro 170.

La vaillante Simca n’est pas au mieux de sa forme (où sont les 82 cv d’origine ?), mais poursuit son petit bonhomme de chemin. Les premières RT se passent très bien, le pilote a compris le système que j’utilise pour le guider à la seconde.
Comme les résultats ne sont disponibles rapidement, nous continuons sur notre lancée en adoptant le même tempo. Le seul couac, je parviendrai à m’égarer dans les paddocks de Francorchamps. Heureusement qu’il y a encore de la route pour l’arrivée… puisque nous y passerons les deux fois avec 0 points de pénalisation.
Cependant, notre fringante monture montre des signes évidents de faiblesse. Elle s’époumone dans les côtes, il faut même rentrer la 3è dans la montée vers Francorchamps. 60 à l’heure à tout casser. La bête commence à ratatouiller, le démarreur n’en veut plus (défense de caler) et les amortisseurs, non changés, sont très fatigués.

Lors du premier retour sur le podium de Spa, c’est la gêne. Le ralenti est out et la Simca cale à l’amorce du podium. Grâce à l’aide des commissaires, le moteur reprendra vie… sur le podium. La gêne !!!
Plus d’une fois, le doute s’installera dans le cockpit de notre avion de chasse, mais "CLEMENTINE", ainsi baptisée par nos compagnes, ira jusqu’au bout… de la redoutable épreuve de la bien nommée Clémentine.

Il est près de 3 heures du matin, mais nous sommes accueillis par nos compagnes et par des amis du Dinant Classic Club. Félicitations d’usage d’avoir terminé, mais surtout, nous sommes informés de notre provisoire 11è place au classement général.

Nous cherchons à prendre un verre pour fêter notre résultat, mais, tous les bistrots semblent remplis "à stock". Bon tant pis, dodo.
Dimanche matin, nous allons voir les résultats. Avant même d’atteindre l’affichage, les copains du DCC viennent à notre rencontre avec effusions ??? Nous sommes 6è au général nous disent-ils. Incroyable avec la petite cacahuète, qui a terminé le rallye à l’agonie. Nous n’étions pas au bout de nos surprises, puisque le classement final nous place à une inespérée 4è place au général, 1ers de groupe et 1ers de classe.

Nous fêterons ce résultat comme il se doit, vous comprenez bien !
Cerise sur le gâteau, lors de la remise des prix, nous aurons la chance de voir Patrick Snijers en personne s’attarder auprès de nous et se remémorer les éditions passées. Cela vaudra une galéjade de la part de Dan, à l’attention de Patrick, qui s’en retourne avec seulement 2 coupes : "Hé bien, pour mon premier rallye, nous retournons avec 6 coupes. Fameux, non ! " Et Patrick de partir dans un éclat de rire.


12 UREN VAN DE VLAAMSE ARDENNEN.

A peine deux semaines plus tard, nous nous retrouvons à Dendermonde, chez la famille De Muynck. Les vérifications et le départ ont lieu comme de coutume au garage Toyota Holvoet, où le très sympathique Dominique règne sur les lieux.

Clémentine a eu le temps de passer entre les mains de "Papa Noël", qui fait ce qu’il peut en si peu de temps. Nous voyons bien que notre ancêtre est en très mauvaise condition physique. Advienne que pourra, mais elle se montrera très brave. Il faut dire que ce rallye qui a lieu une année sur deux, fait référence en Belgique, tant au niveau de la difficulté en navigation qu’en kilométrage. Le tout sur bonnes routes.

C’est avec un peu d’appréhension que nous sommes au départ avec le numéro 47.
Après le traditionnel slalom entre les pavés chez Hoffman (cool avec la Rallye 2), nous prendrons la direction du nord, avec une large boucle vers l’est et la Campine.

Me croirez-vous, tout se passe bien, nous sommes en pleine bagarre avec Florence et Yannick ALBERT au volant de leur Mini. Après la première boucle, secteurs 1 et 2, un contrôle de passage nous sépare. La lutte et le final de nuit va être acharné.

 1er Defoy Florence – Albert Yannick Innocenti Mini Cooper 376 points
 2è Camerman Dan – Pigeolet Daniel Simca Rallye 2 532 points
 3è De Bruyne Wim – De Pla Mireille Ford Escort 648 points

Eh bien, avec la nuit, viennent les ennuis : Florence, dont c’est son premier rallye de régularité, fatigue fort et une erreur supplémentaire leur fera malheureusement renoncer.

Pour Clémentine, la fraîcheur nocturne ne lui convient absolument pas. Nous perdons un à un les phares de la voiture, pour ne plus rouler qu’avec des croisements faiblards.

Le parcours du dernier Régularity Test (RT) a lieu de nuit et tenez-vous bien, dans un immense parking d’un centre de délassement (je ne sais toujours pas où cela se trouve). Il faut tenir une moyenne de +/- 32 km/h, mais !!! les allées à parcourir sont larges, bordées d’arbres, bien éloignés, il y a des croisements partout, des ronds-points. Tout cela dans le noir absolu, avec nos maigres phares.
Nous avons la conviction d’avoir bien réussi, à la lueur de nos bougies. Et de fait le temps est très bon. C’est là que le rallye se joue.

La suite sera moins gaie. La Rallye 2 donne à nouveau des signes de fatigue. Le ralenti devient irrégulier et surtout les vitesses ne passent plus très bien.
Clémentine est à l’agonie : elle fume, elle crache, elle craque et ferme les phares.

Je peux vous dire que c’est avec un grand soulagement que nous verrons l’arrivée, avec la satisfaction de ne pas avoir pris une seule pénalité de temps.
Au classement toutefois, nous conservons notre 2è place, dépassés in extrémis par Win De Bruyne et Mireille De Pla sur Ford Escort. Hé oui, dans le noir du parking, nous n’avons pas vu un contrôle de passage caché derrière un arbre. Le manque de phares nous a joué un vilain tour.

Estimons nous quand heureux d’être à l’arrivée et en si bonne position.
Avant la prochaine épreuve, le Tour du Hainaut, un mois et demi pendant lequel Clémentine va entrer au sanatorium pour une remise en forme totale chez le Docteur Papa Noël.


TOUR DU HAINAUT

C’est avec joie… et appréhension que nous retrouvons l’inénarrable Marcel Fusillier, organisateur du jour. Lors du briefing, les copilotes mettent immédiatement le doigt sur le calcul et le principe des temps en RT. Que cela ne tienne, nous dit Marcel, même moyenne pour tous les RT et en avant. La rectification et la simplification par le vide. Il devient évident aux yeux des observateurs de la FBVA, que ceci va sonner le glas du Tour du Hainaut.

Mais revenons à la course.
Comme à l’habitude, la sortie d’Ham sur Heure est laborieuse avec la traversée de nombreux villages, avant de nous diriger vers la région de Florennes, Anthée et Mettet. Les routes deviennent plus désertes et la campagne omniprésente.
Cela se présente bien pour tout un chacun. Il n’y pas d’erreur dans le road book.
Les 5 premiers se suivent dans un mouchoir de poche, il faut dire que les vedettes sont là : Reuter-Vandevorst, Lareppe-Lambert, Jacquet-Albert, Lempereur-Hayez, etc.

Et la Simca, me direz-vous ! Comment va-t-elle ? Depuis son retour du sanatorium, elle "pète" le feu. Croisons les doigts, tout va bien… jusqu’à ce que un problème d’embrayage apparaisse. Peu avant la pose d’Anthée, Dan a pas mal de difficultés à passer les vitesses à faible allure. Boite ? Embrayage ?

C’est à l’agonie que nous voyons avec plaisir la halte.
Vite le nez dans le moteur ou plutôt sous le moteur, pour essayer de purger via le maitre cylindre récepteur, mais rien n’y fait. Il fait un froid de canard et le vent soutenu ne facilite pas le travail. Nous nous apprêtions à abandonner, quand quelqu’un nous suggéra de souffler dans le bocal de liquide de frein et de recréer une pression. Oui, mais avec quoi, pas de garage. Idée, une pompe à vélo. Le temps de trouver un riverain complaisant et c’est parti : comme Laurel et Hardy : "Je pompe, toi tu purges". Et miracle, cela fonctionne.

C’est avec le moral que nous repartons, bien décidés à défendre notre classement (?).

Malheureusement, une cinquantaine de kilomètres avant l’arrivée, le mal revient en plus grave. Au point, que nous terminerons en 3è. Lors d’une épingle très serrée, en côte, dans le noir, il a fallu pousser la voiture en marche arrière, et faire demi-tour. Autant vous dire, que les pénalités ne se sont pas faites attendre.

Nous atteindrons malgré tout l’arrivée, avec une cinquième place sauvée de justesse et de nouveau du travail en perspective sur la voiture. Heureusement, le temps est avec nous.

J’ai oublié de vous dire : gag. Avant le départ du dernier tronçon, les copilotes font remarquer au préposé en place, que nous n’avons plus de road book pour la suite du parcours. Jean-Pol Zannier qui officie, non plus !!! Notre ami Marcel est tout simplement parti avec les documents, dans le coffre de sa voiture. Cela a permis un brin de (1/2 heure quand même) causette entre participants.

Classement du rallye :
 1. Reuter-Vandevorst Porsche 914/6
 2. Jacquet-Albert Toyota Celica
 3. Lareppe-Lambert Opel Ascona
 4. Lempereur-Hayez Alfa Bertone
 5. Camerman-Pigeolet Simca Rallye 2


10 HEURES DE HUY

Ce rallye m’a marqué, mais pas pour son organisation… mais par notre mauvais résultat.

Tout d’abord, énième départ de l’hôtel du Fort à Huy et départ immédiat en RT, direction Namur. Nous sommes samedi matin et la circulation des riverains est assez dense. Ne peut-on attendre de sortir de l’agglomération, pour lancer les hostilités ? Surtout que nous sommes à la carte tracée au 1/50000è. Dans la montée vers Ohey, petites bifurcations dans les maisons et quartiers fort habités. Nous loupons la sortie, bien entendu, mais accumulons déjà du retard, puisque la prise de temps se fait très rapidement. Près de 2’ trop lents. Les prescriptions de la Fédération prévoient pourtant un laps de temps avant le flash final ?

Cela commence mal et j’en assume la responsabilité. Ah, la nervosité du départ.
Nous venons vers la région de Ciney (hum, hum, je connais un peu), Dinant, puis direction plein sud vers Vodelée, Couvin et retour par Yvoir, Andenne et Huy.

La connaissance de la région doit nous permettre de remonter au classement.
Nous arrivons à Vodelée, toujours à la carte au 1/50.000è, tour de l’église et sortie du village. Facile, d’autant plus que Dan connaît. En avant la musique, aussi tôt dit, aussitôt fait. Quel couac !!!

Loin, après la sortie du village, toujours incertain de notre parcours, je me rends compte que nous avons tourné une rue trop tôt. Que faisons-nous ? S’il y a un contrôle de passage, c’est 300 points, soit 5’. Nous sommes trop loin, la pénalité risque d’être plus élevée. Nous continuons donc en essayant de ne pas trop râler.
En réalité, c’est contrôle de passage HUMAIN qui était caché. Jackpot : 900 pts. Cette fois-ci la messe est dite, nous sombrons au classement.

Le retour vers Huy, sera apocalyptique. Il pleut à seaux et la Rallye 2 commence de nouveau à montrer des signes de faiblesse. L’accélération devient faiblarde. Nous pensons que le câble d’accélérateur est détendu ou menace de casser.
Entre Andenne, rive gauche de la Meuse et Huy Statte, dernier RT. De nouveau en agglomération, samedi fin de journée et le temps qui n’arrange rien. Une longue flaque d’eau très profonde et très longue a failli avoir raison de la résistance de Clémentine. Ouf, car sortir sous la pluie et avec de l’eau près des genoux, non merci.

Mais ce n’était rien avec ce qui nous attendait un peu plus loin. Une note "suivre Château de l’Horloge" allait remanier très fortement le classement du rallye. Pour nous, dans le mauvais sens.

Il s’en faut de peu, pour que nous y soyons encore occupés à chercher ce panneau… caché dans la végétation à 3 mètres de haut. Nous ne l’avons jamais trouvé. Dont coût, 3 CP manquants et une pénalité maximale en RT. La totale.

Voilà un très mauvais jour pour moi, un jour sans. Désolé Dan, nous ferons mieux la prochaine fois.
Par contre, Clémentine va devoir retourner chez le docteur. Heureusement, il y a les congés et le prochain rallye est le Spa historique en septembre.

Classement final :
 1. Thys–Moors Ford Cortina
 2. Reuter-Vandevorst Porsche 914/6
 3. Lamproye-Danze Ford Anglia
 4. Verhelle-Thirionet Ford Cortina
 5. Evrard-Noelanders Volvo Amazon
 15. Camerman-Pigeolet Simca Rallye 2

Pendant les vacances, la voiture part pour une chirurgie profonde chez un mécanicien de la région de Ciney. Je connais cette personne pour être un fin metteur au point, connaissant particulièrement bien les mécaniques Simca, pour avoir fait pas mal de courses de côte sur cette voiture et pour avoir été mécano chez Rémy Marquet, gloire des années 60/70, sur Simca.

Au retour, nous ne reconnaissons plus Clémentine, elle pète le feu et avance comme un avion. Vivement Spa.


SPA HISTORIC.

Allez à Spa est toujours un événement. Que ce soit les Boucles ou le Spa Historic, vous êtes toujours certains de rouler sur des routes hyper spectaculaires, sinueuses et piégeuses à souhait. Cette édition allait encore le prouver.

Je ferais ici une petite parenthèse pour signaler que l’accueil est bon enfant, mais à la limite du bon accueil. Avec des droits d’inscription de 350,00€ pour une journée de rallye, pas de petit-déjeuner et encore moins une tasse de café. Le soir, buffet dans la grande salle du casino. Si vous ne vous dépêchez pas, comme moi, plus rien à manger. De qui se moque-t-on ? D’ailleurs quelques habitués de la régularité ont renoncé à venir.

Revenons au rallye, une fois encore tracé par notre ami Francis Dozot. On peut s’attendre à une navigation relativement simple, de quoi endormir les équipages et puis brusquement, un piège et… boum, dedans. Les RT seront nombreux et avec plusieurs prises de temps, changements de moyenne (32, oui vous avez bien lu) et des auto-starts. Cela promet beaucoup de travail pour le co-équipier. Heureusement, les temps de passage à chaque changement de direction sont indiqués. Pour le découpage, peu de contrôles horaires, quasiment un au départ et à l’arrivée des étapes.
Les 2 road books sont en fléché métré et en notes littéraires, le tout savamment mélangé, et important, il est fait usage de signes borgnes. C’est-à-dire que si vous repassez à un changement de direction où vous êtes passés antérieurement, le signe n’existe pas. Mémoire d’éléphant obligatoire.

Bon, il est temps de partir vers le premier RT, pour déjà découvrir les premiers signes borgnes. Nous y réussissons sans trop de soucis, malgré notre Terra Trip (encore lui !!!) qui s’éteint.

La matinée se passe sans trop de soucis, jusqu’au moment où nous abordons les petites routes des Cantons de l’Est. Les petites routes sont très sinueuses, encaissées et bordées de belles haies peu accueillantes. Défense également de se relâcher, car la moyenne est élevée.

Et c’est là que nous avons notre première frayeur. Dans un léger virage à droite, nous nous trouvons face à un imposant monovolume. Cela a été tellement vite, que je suis incapable de vous dire la marque, mais l’arrière gauche du véhicule, oui. J’ai bien cru que le rallye s’arrêtait là. Dan Camerman a serré à droite, frôlé la haie et le conducteur en face, s’est jeté dans une entrée de prairie. Ouf, c’est passé.

Le temps de nous remettre de ces émotions et ne pas perdre le fil de nos idées, déjà le départ de la dernière RT : 4 prises de temps et arrivée à Spa.
Tout se passe bien, premier chrono 9 points et en entrée de village à 30 km/h, une riveraine sortant d’un gauche… sur sa gauche, nous envoie au trou. Virage en devers, boue sur la route, Clémentine en profite pour se poser en douceur dans le profond fossé. Bien entendu, la dame n’a pas demandé son reste et à filé avec sa BMW. Damned, nous sommes bloqués. Une ferme !!! Nous sommes sauvés… sauf qu’il n’y a personne. Qu’à cela ne tienne, il y a de gros piquets de pâture. Nous les plaçons sous la voiture : cela ne va pas. Entre-temps, arrive la voiture des observateurs de la FBVA : Albert Wislet et Guy Peigneux, qui feront la circulation avec les autres concurrents. Il est vrai, que nous sommes mal placés. Après de nombreux efforts et nombreux piquets, nous arrivons à nos fins. La Simca n’a pas une égratignure. Alors en selle, nous avons plus de 17’ de retard. Cette mésaventure nous coutera plus de 2600 points en RT et 300 de plus au contrôle de rentrée à Spa. Autant dire que le rallye est fini. Mais les émotions, non. Dans notre rush pour regagner le temps perdu, nous nous retrouvons au milieu de la catégorie Touring, où la moyenne est inférieure à la nôtre. Toutefois, soulignons ici le fair-play de ces gentlemen’s drivers. Revenus dans les roues d’une Golf GTI rouge, qui avance pas mal, dans un virage à droite entre les haies, sans doute déconcentré par notre présence, le conducteur tire tout droit. Dans un réflexe inouï, un de plus, Dan évite la belle rouge de justesse. A l’arrivée, nous discuterons longuement avec cet équipage super sympathique, il ne s’agit d’autre que Mr et Mme Michel Perin, le copilote de Carlos Sainz en rallyes raids.

Un sandwich plus tard (et oui, nous sommes à Spa), la deuxième partie devrait être mise à profit pour remonter au classement : nous sommes 11è sur 14 partants, dont un abandon. La gêne.

Les temps en RT sont très bons, nous avons le moral, lorsque dans les deux dernières prises de temps, badaboum, je commets une erreur de débutant, je confonds la droite avec la gauche : j’annonce un Y droite au lieu de gauche. Bien entendu, la méprise ne sera constatée qu’après de longs kilomètres sans changement de direction. Coût de l’opération distraction : 1100 points.

La messe est dite, merci et au revoir. A oublier au plus vite.
Que retenir de positif, la voiture va très bien. Par contre le copilote doit se ressaisir rapidement.
Notre classement de la matinée ne change pas, nous restons 11è.

Classement du rallye :
 1. Deflandre-Rorife Alfa Bertone 169 pts
 2. Adriaens-Gully Porsche 911 213
 3. Beyers-Albert Datsun 240Z 271
 4. Penders-Lienne Alfa Bertone 369
 5. Lux-Hayez Lancia Fulvia 460
 11. Camerman-Pigeolet Rallye 2 3995


BOUCLES DE CHARLEROI.

J’ai toujours une revanche à prendre sur ce rallye… qui ne me porte toujours pas chance.

Lors de la 1ère édition, parcours sans faute avec Eric Mossoux Nous avons été en bagarre avec Thys-Moors toute la journée pour la victoire finale que nous ne verrons pas. Pourquoi ? Lors du décompte des résultats, les organisateurs oublient de nous pointer UNE FEUILLE ENTIERE DE CP ??? Comme nous ne sommes pas présents (il est 4 heures du mat), pour cause de jury aux élections le dimanche matin, impossible de réclamer à l’affichage des résultats. Tout bonnement râlant.

La 2è édition, toujours avec Eric Mossoux, nous menons largement les débats, lorsque lors du tour de la fameuse chapelle de Rance, Eric casse un cardan de la BMW. Abandon inévitable et je me casse le dos en poussant la voiture. A oublier au plus vite.

3è édition en 2008, Avec Dan et la Rallye 2. Elle va toujours aussi bien, mais l’échappement est à l’agonie. Cela provoque pas mal de pétarades à la décélération. Mais nous y croyons, il faut faire démentir le dicton : jamais deux sans trois. Surtout que le plateau est alléchant, tous les meilleurs sont là.
Nous savons qu’en venant à Charleroi, cela ne sera pas facile. Les organisateurs sont tordus (clin d’œil) et tout en nous servant un parcours « classic », fait de fléché métré, orienté ou non, fléché droit et cartes au 1/50000è, il y a de quoi faire.

Comme nous venons vers l’ouest de Charleroi, avec une pointe vers Evrehailles, Dinant, je pense bien connaître la région. Pour une fois, ce n’est pas elle qui va nous jouer un vilain tour.

Que dire du parcours ? Bien rythmé, très belles petites routes de l’Entre Sambre et Meuse, avec toutefois, un peu trop de villages. Je ne retiens malheureusement pas grand-chose du rallye en lui-même, la mémoire me fait défaut. Seulement le passage dans le zoning des Isnes, au nord de Namur est toutefois mémorable. Tous les ronds points sont décomposés et prendre à droite après 530 mètres, quel affaire !!! Tout un chacun tourne dans tous les sens, voir les photos du reportage d’Eddy Coppée sur Automag.be. Pour nous, la bonne solution apparait assez vite. Mais le contentement est de courte distance, puisque 50 mètres après le bon quitter droite, nous sommes en panne. Une fois de plus. Allumage. Les bougies sont auscultées, le delco et enfin le condensateur à 5 euros qui est naze. Heureusement, nous en avons un de rechange… mais la cosse de raccordement n’est pas la bonne. Nous n’avons pas de pince et le tournevis est trop grand. Eddy, notre photographe sauveur nous dépanne ? Dans l’aventure, nous perdons une quinzaine de minutes au CH très proche. Nous sommes déjà contents de rester en course et de terminer la course à une 7è place.

Saluons la très belle victoire de Minguillon-Hayez, 2ès Delhez-Gully et 3ès Delincé-Ninane.


LES ROUTES ARDENNAISES

Attendues avec impatience, chaque année, elle nous font parcourir de merveilleuses routes ardennaises. Et bien, cette année, départ, retour et arrivée se font dans un petit village juste à côté de Ciney. Cela n’est pas pour me déplaire, vous savez que je suis du coin et même un peu plus.

Il y a longtemps que j’ai envie de rouler dans la catégorie Experts, mais Dan est néophyte. La connaissance parfaite de la région me pousse à faire le saut. Mais tout ne sera pas rose, vous allez voir.

Il est fort tôt le samedi matin à Emptinne, pour les contrôles de départ et surtout très frais et humide. A ne pas mettre un pneu dehors. Clémentine est descendue de la remorque et surprise, elle renâcle à démarrer. Nous mettons cela sur le compte de l’humidité. Comme il y a file au contrôle technique, nous en profitons pour faire chauffer la « belle » et effectuer l’étalonnage. Après 10 kilomètre de ratatouillages, pas de solution en vue. Que se passe-t-il encore ?

De retour au départ, nous questionnons quelques mécanos chevronnés, rien n’y fait. Quand soudain, mon ami Gérard Hélas dit en rigolant : tu n’as pas mis du mazout ? Paf, le franc tombe chez Dan : oui. L’habitude du Diesel dans le RAV4 et badaboum. Nous n’abandonnons pas, même si l’heure du départ approche à grands pas. Un copain de Ciney présent sur les lieux nous dit : viens chez mon frère à Natoye, autre village de la région, il a une fosse, on va vidanger le réservoir. Dan suit comme il peut, à 30 à l’heure notre sauveur, pendant que je négocie avec les organisateurs, notre départ retardé. Il est vrai que l’équipe de Raymond Bailly est de bonne composition.

Une bonne vingtaine de minutes passe et soudain le bruit pétaradant de la Rallye 2 se fait entendre (échappement pas encore changé). Ouf, juste à temps, le départ va être donné aux premiers experts. Cela sera le seul ennui de la journée.

De quoi va être faite notre journée ? De bonnes choses, puisque notre navigation est bonne et pas difficile. Tout en fléché droit et une seule carte muette pour la première partie. Il fait encore jour et la carte muette, ma hantise, se passe bien. J’ai pu faire mes repérages sur une carte au 1/50000è. Du gâteau, même s’il ne fallait pas du tout traîner en route.

Arrive le fameux dernier tronçon de ce premier secteur, le slalom dans l’énorme parking du marché couvert de Ciney. Bof, je connais par cœur. Lors du briefing, il a été précisé que les marques au sol ne comptent pas. Le parcours est court et la moyenne de 33 km/h réalisable. Il fait déjà sombre, nous devons rouler avec les phares, puisque notre numéro de départ 12 ne nous avantage pas par rapport aux premiers.

Go, c’est parti en dessous du bien connu portique qui vous accueille lorsque vous venez visiter le Rétromoteur. Descente à gauche et quittez droite. Tiens, où cela se trouve t’il ? Rien ne correspond. Demi tour jusqu’aux portiques, redescente : rien ne va ? Retour… et tilt, il faut emprunter les allées de parking dessinées au sol. Damned, il a pourtant été dit que les marques au sol ne comptaient pas ?

Allez, plein gaz, ne pas louper les nombreux CP en cours de route, trouver la bonne sortie et vite au CH. Catastrophe, 3’ dans la vue. Pour nous, qui avons vu pas mal de concurrents tourner dans tous les sens, cela peut-être bon.
Au retour à la salle, l’excellent système de chronométrage par puces, permet d’afficher un classement dans la minute. Nous sommes 6è. Bon, ne nous plaignons pas, nous sommes en Experts et ce matin, nous n’aurions pas dû prendre le départ (merci encore à Gérard).

Le deuxième tronçon de nuit promet beaucoup. Tour en fléché non métré droit. Aille, aille, aille. A la lueur de phares mal réglés, nous y réaliserons un sans faute.
Aucune pénalité sur le routier et seulement 20points en RT : 2è place sur ce partiel.

Au classement général, surprise et satisfaction énorme pour nous, nous sommes 3è au général à moins de 16 points du 2è et 1ers de classe.

A nous la fête. Mais soyons juste, la connaissance de la région et une navigation très (trop ?) facile, nous ont sauvé la mise. Pas du tout un rallye pour Experts.

Au classement :
 1. Delincé-Ninane Ford Escort MK1 28.40 pts
 2. Reuter-Vandevorst Porsche 914 232.33
 3. Camerman-Pigeolet Simca Rallye 2 248.22


TOUR DE L’AISNE

L’article ayant été déjà fait (sans jeu de mot), je vous renvois vers la rubrique dans le baquet de droite précédente.
Voici les classements complets réalisés par le maître en la matière, notre national José Bailly et quelques photos supplémentaires.

 Un Tour de L’Aisne en 2008 !

http://tourdelaisne.wifeo.com/class...


LE SAINT NICOLAS RALLY.

Deux fois chez l’équipe RN7 HISTORIQUE la même année, pour le St Nicolas 2008 en avril… 2009 (santé de Robert) et pour le St Nicolas 2009, il faut être masochiste. D’autant qu’en avril, ayant promis à Eric Mossoux de rouler avec lui en 2008, je me suis bien volontiers exécuté (ça va, vous suivez ?). A oublier, malade comme un chien, votre serviteur ne put se concentrer comme il se doit et répétera ses fameuses boulettes de St Nicolas (lire précédemment dans la rubrique).

Revenons à 2009. Ayant parlé avec l’ami Robert Rorife lors des Routes ardennaises, de mon intention de nous inscrire en Experts, réponse immédiate : reste bien en Classic, je te connais trop bien, ce n’est pas ta philosophie, tu vas te faire « chier » (dixit). Comme nous roulons, Dan et moi, pour le plaisir, nous écoutons donc le maître de séant.
Et bien nous en a pris.

Comme d’habitude, il fait un froid de canard à Neufchâteau, mais nous avons du chauffage dans l’auto, qui va du tonnerre avec ses nouveaux gicleurs de carbus, et son nouvel échappement.

Pour les Classics, tout le rallye se fera en fléché droit non métré, ce qui correspond quasiment à une énorme arête de poisson ou fléché allemand. Gulp ?
Qu’à cela ne tienne, concentration maximum dans les 2 RT et le CHSS prévus, tout va bien puisque nous passons deux fois avec 1 seconde d’avance et 0 au CHSS. Les cellules à nouveau présentes permettent un classement quasi immédiat. Nous sommes confiants lorsque damned, nous avons loupé un CP en pleine ligne droite. Distraction ? Décidément, le St Nicolas ne nous réussit pas. Au lieu d’être en tête avec seulement 2 points de pénalité, nous sommes 9è.
Je motive les troupes, le rallye ne fait que commencer, rien n’est perdu.
Nous repartons le couteau entre les dents et cette fois ci, maximum concentration. Cela nous réussit bien, puisque nous sommes premiers de la 2è section. Nous remontons à la 3è place des étapes cumulées. Yes, nous y croyons encore.

Arrive la nuit et tous ses problèmes. A notre âge, la vue faibli et le reste avec me direz-vous. Toujours est-il, que nous retrouverons une fois de plus les boulettes de St Nicolas, au détour d’un bois.

A l’entrée d’un village ( ?), nous ne voyons pas la petite route à droite, masquée par un amas de neige poussé par un chasse-neige. Nous tournons un peu dans le village, déjà visité par les Experts (mais non pas ceux de Miami). Nous prenons malheureusement une très petite route, fort enneigée, donc pas fréquentée. Nous sommes conscients de notre erreur, mais où faire demi-tour. Trop tard, nous sommes posés sur le châssis de la Rallye 2. Cela me rappelle le début des années 70, lorsque, déjà sur Rallye 2, avec Jacques Toisoul, nous nous sommes retrouvés bloqués dans un chemin de terre, dans la région d’Attert/Arlon, lors du fameux Nuts Rally.

Pas d’autre solution que de sortir dans la neige et la burle (non c’est en Ardèche cà) et pousser Clémentine. Dan parvient à manœuvrer et lorsque qu’il met les gaz pour reprendre le bon chemin, je me fais tapisser de bas en haut par une copieuse giclée de boue et d’herbes prélevées dans l’accotement. Ceux qui m’ont vu au retour en rient encore. Moi pas, mouillé jusqu’os, j’attrape la crève.

Nous n’étions pas au bout de nos peines, car dans les trois derniers CH, nous perdrons encore beaucoup de temps, en loupant une petite route à gauche, malicieusement cachée entre les arbres, et dans un village, en considérant une petite ruelle en cul de sac, comme bonne route.
Résultat, dans le rush final, nous perdons 2 places. Soyons contents, cela aurait pu être pire, d’autant qu’au final du championnat, nous conquerrons la 3è place.


Voilà, vous savez tout de cette longue saison, qui grâce à Dan Camerman, que je remercie ici, à fait rouler une voiture devenue très rare chez nous,

la SIMCA 1000 RALLYE 2

Bien que sortie de léthargie après plus de 20 ans à l’arrêt, après un nombre incroyable de petits pépins qui nous ont retardés, jamais Clémentine ne nous a laissé sur le pavé. Merci à elle et repos 2 mois et demi avant les Boucles de Spa 2009 où nous souhaiterions briller aussi bien qu’en février 2008.

Classement du St Nicolas :
http://www.rn7historique.com/pdf/st...

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