Interclassics à Bruxelles : une montée en régime
2016-11-22 18:22:03
Avec plus de 400 exposants répartis dans quatre halls représentant 40.000 m² de surface, Interclassics Brussels a pratiquement doublé de taille par rapport à l’année dernière.
Résolument tourné vers les anciennes de prestige, ce salon propose aussi deux expositions particulièrement intéressantes.
Mais si c’est de la pièce que vous cherchez, circulez, il n’y a rien à voir !
Parallèlement à ce grand rendez-vous des marchands, deux thèmes étaient donc proposés aux visiteurs :
1. The Legends of Francorchamps
A tout seigneur tout honneur, « The Legends of Francorchamps » ont présenté aux visiteurs 25 voitures au glorieux passé qui se répartissaient dans les trois épreuves majeures du circuit ardennais à savoir :
Les “Grands Prix”, avec notamment l’Arrows A8 de Thierry Boutsen et la Williams FW24 de Ralf Schumacher.
L’Arrows A8 est propulsée par un quatre cylindres turbo BMW M12/13 de 1499 cm³. Elle a été conduite par notre compatriote à Francorchamps lors des Grands Prix de 1985 et 86.
Parmi les plus anciennes, signalons la présence d’une Bugatti T51 de 1932, d’une Alfa Romeo 8C également de 1932, d’une Delage Grand Sport de 1947 ainsi que d’une Talbot Lago T26C de 1950 dans une splendide livrée jaune, jadis couleur nationale de la Belgique lors des courses automobiles.
La catégorie“ Touring” était représentée notamment par l’incontournable Ford GT40.
Et enfin dans la catégorie“ Endurance” les visiteurs pouvaient s’émerveiller devant une Alfa Tipo 33 ou une Porche 962C.
Rappelons que cette dernière a remporté les 1000 km de Spa en 1986 .
2. The Fascinating World of Microcars
La seconde exposition avait pour thème « The Fascinating World of Microcars ».
Elle présentait une grosse vingtaine de ces petites voitures qui ont été pour la plupart construites en Europe, juste après la seconde guerre mondiale, à une époque où l’essence et les matériaux se faisaient particulièrement rares.
La firme italienne Iso Rivolta a produit de 1953 à 1956 l’archétype de la microcar : l’Isetta. Elle a été copiée à maintes reprises et son brevet a été vendu à BMW qui l’a fabriquée de 1955 à 1962.
En Allemagne, ne pouvant plus construire d’avions, les sociétés Heinkel et Messerschmitt se sont lancées dans la construction d’engins dont quelquefois, la forme les faisait ressembler à des avions amputés de leurs ailes…
En 1959, les droits de fabrication de la Heinkel Kabine ont été revendus à la firme anglaise Troyan qui a continué la production jusqu’en 1966.
C’est grâce aux Isetta BMW et autres 600 ou 700 que BMW a pu survivre après guerre et devenir le constructeur premium que l’on connaît aujourd’hui.
Modèle à trois roues construit à Brighton (UK)
Autre marque au nom rigolo, les Goggomobil : elles ont été produites par la firme bavaroise Glas. Elles doivent leur nom au surnom du petit-fils du constructeur : “Goggo”.
Deux exemplaires ont été proposés au public : une ‘Limousine’ TS300 et un joli ‘Coupé’ TS250.
La France a connu également un engouement pour ces microcars, voici un Solyto et une Mochet à l’esthétique disons… assez discutable !
Voici l’Inter, étrange tricycle à moteur Ydral 175 cm³ construit à Lyon de 1953 à 1956 en 300 exemplaires.
à l’arrière : un Racer 500 Fillingham - 1957
En Belgique, l’inspiration pour ce genre de voiture a aussi existé comme le prouve cette Dofin 500 fabriquée en 1948 par Victor van den Brempt et le Dr Jules Boucquey .
Du même constructeur, voici la VSM construite en 1950 à partir d’éléments DKW (suspensions) et d’un moteur de Fiat Topolino, il s’agit d’une traction avant !
Les années 1950 ont vu aussi apparaître des courses avec des Racers ‘500’ comme ce Fillingham de 1957 propulsé par un moteur JAP alimenté à l’alcool méthylique (voir le disque orange près du numéro).
cf. photo avec l’Inter
Voir sa description technique
En marge de cette sympathique exposition réalisée grâce aux ressources du Dwergautoclub België, un marchand exposait dans son jus une Kleinschnittger F125 construite entre 1950 et 57.
Elle est propulsée par un moteur de 125 cm³ qui entraîne les roues avant.
Restons dans l’inédit avec cette 4x4 Fiat 500 Ferves Ranger fabriquée par la carrosserie turinoise Ferves (acronyme de Ferrari veicoli speciali) sur base de Fiat 500 et 600.
Présentée en 1966 au salon de Turin, elle a été produite en environ 600 exemplaires jusqu’en 1971.
Ou cette étonnante Hudson Italia de 1953, dessinée par Carlo Felice Andernoli et Frank Spring pour la carrosserie Touring .
Basée sur un châssis d’ Hudson Jet , elle n’aurait été produite qu’en 25 exemplaires.
Elle vous était proposée pour la modique somme de 575.000 EUR...
N’oublions pas les clubs présents à cette grand-messe !
Vu la foison de modèles rares voire uniques présentés et les 20.000 visiteurs, il est clair que les organisateurs de ce salon sont plus que satisfaits et voient l’avenir en rose.
Rendez-vous les 17 au 19 novembre 2017 pour le futur Interclassics Brussels.
Signalons aussi l’ Interclassics Maastricht qui aura lieu du 12 au 15 janvier 2017 sera organisée par le même team.
