Let’s go... avec les bikers classic !

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2013-07-16 14:33:40   


Une machine bien rôdée, des participants et des spectateurs satisfaits, un temps vraiment estival, des motos, un cadre champêtre, tout contribue à une nouvelle belle réussite pour cette édition des Bikers’ Classics.

Par la communion, l’osmose entre ces éléments, une telle organisation répond à un besoin.

Laissons parler un amateur, propriétaire passionné de ...

« Samedi fin de journée, tous les concurrents soit 880 motos, ont roulé sur le grand circuit de 14,6km. Le défilé a duré 40 minutes dans une atmosphère ‘bon enfant’ géniale. C’était splendide ! Tous les concurrents roulaient d’une main et saluaient de l’autre. Il y avait un monde fou tout au long du circuit. »

Pour nous, c’est l’occasion de longs allers-retours dans l’enceinte du circuit et surtout, de rencontrer la passion omniprésente parmi les pilotes, leur équipe et le public.

Let’s go !

  • Guisi Naula et la MV Agusta.

« Cette moto est la mienne, c’est une 350CC. Le cadre fait par moi est la seule pièce qui ne soit pas d’origine. Au départ, j’ai acheté le moteur. Sur les marchés de motos anciennes, j’ai trouvé, acheté toutes les pièces et j’ai monté la moto.

C’est une reconstruction. Cela représente deux ans de travail. Je suis mécanicien industriel et je connais ce domaine. C’est ma seule moto. A Francorchamps comme à Imola, je viens pour le plaisir. J’habite en Suisse et je participe au championnat allemand de motos anciennes. Je suis fier de la signature d’Agostini sur le réservoir.

Je ne suis pas pilote professionnel, pur amateur. A 18 ans, j’ai passé la licence de pilote débutant. J’ai participé pendant une saison au championnat suisse. Malheureusement, deux pilotes sont morts et cette classe a été supprimée. De plus, l’argent était un gros problème. Voilà pourquoi ma ‘carrière’ a été si courte. Aujourd’hui, je retrouve la passion et le plaisir. Plaisir de rouler et de rencontrer tous ces amoureux. En plus, Francorchamps est un mythe. J’y viens pour la troisième fois avec toujours autant d’envie. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/MV_Agusta

http://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Agostini

  • Dirk de Graaf et la Laverda 750.

« Je viens de Hollande, entre Zwolle et Apeldoorn. Je roule en Laverda et c’est ma première Laverda. J’ai roulé sur beaucoup de motos, une dizaine, pour la plupart des Japonaises : Honda, Suzuki, Kawasaki, … Quand je me suis marié, j’ai arrêté, les enfants sont venus et cela ne favorise pas l’usage de la moto. Par après, je me suis dit : ’Je veux quelque chose de spécial’.

Laverda, c’est spécial : le bruit, la conduite très aisée. Au début, j’ai dû m’adapter parce que le frein est à gauche. Habituellement, il est au pied droit. C’est une différence très importante. Je suis très heureux avec ma Laverda, c’est ma moto la plus ‘chanceuse’, celle qui me cause le moins de soucis. Pour peu d’argent, vous pouvez trouver une belle machine. J’ai eu des motos de 20.000€ et plus. Celle-ci, je l’ai payée 2.000€ et elle me procure plus de plaisir que les autres. Quand je l’ai achetée, elle n’était pas comme aujourd’hui et j’ai réalisé tous les travaux moi-même. Elle est de 1972 et je suis très heureux à son guidon. A Francorchamps, je viens par la route, environ 300km et 3 heures par les autoroutes. J’y suis pour la septième fois. Je viens avec des amis campeurs et ensemble, à partir de lundi, nous parcourons la région. Je campe ‘à la dure’, tout mon équipement est sur la moto. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laverda_(marque_de_moto)

  • Michael Vanbeneden et la B.M.W., ex-police.

« Ancienne de la police, modèle 100/7 de 1979. Moteur 1000 réalésé à 1070cc, arbre à cames de sport, Dellorto, volant-moteur allégé, double allumage électronique, la boîte de vitesse avec les rapports 1/2/3 plus longs ( option sur les modèles 1000 ) et depuis la semaine dernière, un carter profond avec le filtre à huile devant. La peinture est terminée depuis deux jours.

Je ne pensais pas être prêt pour Francorchamps et je suis ici en touriste. J’ai cette moto depuis vingt ans, je l’ai achetée en pièces dans des boîtes de carton. Elle était d’origine mais chaque chute l’a fait ‘évoluer’. Il y a trois ans, je suis tombé à Blanchimont et la moto est enfin réparée, avec un nouveau facelift.

Je suis pilote-amateur et je le fais pour le plaisir. C’est ma seule moto. Par contre, mes deux frères en ont plusieurs. Originaires de Tervueren, nous nous retrouvons ici avec des amis, tous amoureux des motos anciennes. Un seul frère roule aujourd’hui. Pour l’an prochain, je roulerai et mes frères aussi sur leur Norton. »

https://nl.wikipedia.org/wiki/BMW_/7-serie

  • Pierre Roques, l’esprit d’équipe.

« Notre équipe familiale ( papa, oncle, maman, tante, cousin et cousine ) vient de La Rochelle et de Royan. Je roule habituellement dans un championnat de France Pro Classic, avec des motos d’avant 1991 comme la GSXR, la ZX-R, la RC30, … Cette année, nous avons la possibilité de venir à Spa et nous profitons de l’occasion de rouler sur ce circuit mythique. Au Castellet, j’ai déjà eu l’occasion de côtoyer des pilotes de renom comme Agostini, Spencer et j’apprécie cette ambiance. Je ne suis pas professionnel. J’ai mon boulot, mes études et je participe au championnat. C’est une passion transmise par mon père qui a roulé aussi pendant une vingtaine d’années, je suis tombé dedans quand j’étais petit.

La moto : Suzuki GSXR de 1990 roule très correctement. Nous travaillons sur la partie cycle, l’amortisseur. Au championnat, elle me permet de terminer dans les dix-quinze premiers sur une soixantaine de pilotes, en sachant que devant, vous rencontrez des pilotes comme Patrick Lagrive qui a roulé en championnat du monde et d’autres du Promosport qui terminent leur carrière en se faisant plaisir. Donc, les cinq premières places sont inaccessibles… Au Castellet, j’ai terminé neuvième, ce qui est très bien. Ici, c’est aussi le plaisir de découvrir ce circuit réputé comme Le Mans, Magny-Cours. Je découvre Spa. On peut aller très vite mais il faut oser. Les courbes en aveugle, les gros appuis vous permettent de progresser à chaque tour. Le circuit est magnifique et sa longueur fait que la mémorisation est difficile, trajectoire, point de corde. Notre championnat nous gâte avec des organisations efficaces et de beaux circuits. »

http://proclassic.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=107

http://fr.wikipedia.org/wiki/Suzuki_GSX-R

  • Team Hampe – Gilles Hampe.

« J’ai arrêté de piloter en fin 2011 pour passer le relais à Nicolas de Dieuleveult qui fait donc équipe avec Christian Haquin.
Nous sommes venus dès jeudi pour essayer notre prototype Kawasaki Performance, moto neuve construite récemment. Dans ce cas, il y a beaucoup de choses à revoir : les suspensions avant, les ressorts de fourche. De plus, nous avons décelé une petite fêlure sur le bras oscillant, au niveau de l’attache de l’amortisseur arrière. Donc, le prototype ne roulera pas pour la course, ce seront nos fidèles motos habituelles qui la feront. Nous espérons que tout se passera bien car nous avons rencontré plein de petites misères, notamment la bobine qui claque lors des essais de nuit, non-qualificatifs mais obligatoires. Ce sont des stress dont on n’a pas besoin.

Ce qui est flagrant, c’est le niveau de compétitivité des pilotes concurrents. Par rapport à l’année dernière, il y a un gain de deux secondes et il faut se cracher dans les mains pour faire de tels chronos. Nous partons en cinquième position et nous comptons sur Christian pour prendre un bon départ et rester avec les deux premiers. Pour le reste, ça se joue à 50% dans le stand. J’espère que tout ira bien pour conjurer le mauvais sort connu à Imola : chute de Christian dans le deuxième tour, réparation en 18 minutes et remonter de la dernière ( 54ième ) à la douzième place pour marquer 4 points.
Les motos sont des Kawasaki Performance à moteur GPZX. Ce sont des répliques à l’identique des motos d’époque. Réplique parce que nous partons de motos neuves, la base est meilleure. C’est compliqué de rouler avec des motos de 30 ans. Par exemple, pour notre prototype Performance, nous gagnons 25kg ( 175 au lieu de 200 ), ce qui est énorme en gain de puissance, de poids, d’accélération, de maniabilité. Elle sera prête pour le Bol d’Or Classic. Petite anecdote au sujet du BOC : nous ferons aussi rouler un équipage féminin avec Patricia Audebert et Christelle Orsi.
Notre team existe depuis 2008. Auparavant, nous étions Godier Genoud. Nous ne sommes pas en mauvais terme avec Alain mais nous n’avons pas trouvé un terrain d’entente et nous avons créé notre propre équipe avec notre partenaire ‘Club 14’.
Comme pilote, j’ai commencé en 1975 en championnat de France, participé à une douzaine de Bol d’Or et à autant de 24 heures du Mans, aux 24heures ici ( Francorchamps ) sur le grand circuit. Je suis aussi très fier d’avoir gagné en 250 Cc en 2000 à Daytona, un des rares français à l’avoir fait. J’ai aussi gagné le championnat de France Pro Classic en 2003 et le championnat européen ICGP en 2004. J’oublie mes deux ans de Continental Circus au niveau mondial avec Ceccoto Barry Sheene, Steve Baker en 1978 et 1979.

Le circuit de Francorchamps est spectaculaire, c’est un réel plaisir de venir, cadre magnifique, bonne organisation de Christian Jupsin avec qui je m’entends très bien et de toute son équipe. Le seul bémol est l’arrivée au circuit pour obtenir le pass. Ce serait plus simple de nous les envoyer par courrier avant la course. »

http://www.icgpracing.com/index-fr.php?page=resultat2.html

http://www.appeldephare.com/motos/endur.html

Vous l’avez compris.

Malgré des moments de doute, tous sont heureux d’être présents et de participer à cette fête.

Et pourquoi ?

Finalement, c’est ‘presque’ comme à la maison.

Les femmes papotent, s’amusent,

Et les hommes travaillent …

:-))

Dimitri et Philippe Haulet.

Le lien vers toutes les photos.

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