RALLYE DES VIGNES ET HOUBLON, la nuit des schneckeries !

Daniel Pigeolet    2005-08-21 17:39:00   

Dans le baquet de droite ...


Non, je ne vous ai pas oubliés. La rubrique "dans le baquet de droite" est toujours bien là. Un emploi du temps très ou trop chargé (because rallyes) m’a obligé à faire un break dans le récit de nos aventures. Alors... je profite que j’ai les doigts de pieds en éventail au soleil, au bord d’une plage...Non, vous n’en saurez pas plus.

La froide neige et notre ensablement...oh !!! pardon, je me trompe de pays, notre "blocage" dans une congère de neige lors des 6 Heures de Seraing, fin mars, oublié, c’est avec plaisir que je retrouve mon ami Jean-Philippe Epis pour une escapade au RALLYE DES VIGNES ET HOUBLON DANS LE JURA/VOSGES/LORRAINE, début avril.

Après 3heures d’autoroute de Ciney, le Ducato et la Fiat 128 coupé atteignent Saverne et son magnifique château, où le départ est prévu vendredi vers 16h00. Le rallye commence fort, puisque c’est par une étape de nuit que les hostilités débutent. De nombreux équipages belges sont venus pour donner la leçon aux Français (hem,hem ???). 75 voitures vont en découdre.

L’organisateur, Robert Schneck (R.S.) est réputé pour son road book assez original, plein de "schneckeries". Je suis dans la plus totale inconnue et assez nerveux au départ.

Go, nous sommes partis avec le n° 20 en experts. Le métrage m’a l’air quelque peu fantaisiste et au 1er carrefour, nous sommes déjà dans les choux, le kilométrage indiqué est trop long de 600 m. Le temps d’analyser et de comprendre l’erreur, plus la circulation en sortie d’agglomération, nous arrivons déjà au 1er CH (contrôle horaire) en catastrophe, mais dans notre minute. Ouf, nous avons eu chaud, mais bof, il faut bien chauffer la mécanique et éveiller nos sens (pas ceux que vous pensez).
Ce rallye se déroulait début avril, alors, ne m’en veuillez pas si les gags et anecdotes sont plus rares dans ce papier.

Les difficultés du rallye sont de plus en plus pointues, avec dans le désordre : les cases...en désordre, les cases non numérotées, les petites cartes style timbre-poste, où vous devez deviner par où vous arrivez, des boules flèches...sans boules ???, des notes littéraires en vrac, etc....

Après 2 heures de route, Romanswiller : arrêt choucroute géante, vin blanc à profusion, de quoi endormir les coéquipiers gourmands pour l’étape de nuit (4 heures). Nous sommes contents e notre 1ère chevauchée fantastique, puisque d’après nos calculs, nous n’avons pas pris de retard sur le routier et nos zones de régularité (ZR, en Français dans le texte), sont passées à zéro aussi. Reste à voir les contrôles de passage.

Le moral est au zénith, au contraire du soleil, lors nous attaquons le 2è tronçon. Il fait nuit noire, il pleuvine et le brouillard se lève. Au programme, cartes en noir et blanc, arête de poisson, les 2 en même temps et fléché non métré.
A l’arrivée, au château du Haut Barr (magnifique), vers minuit, nous sommes dans les tous premiers à rentrer, avec le n° 20 au départ. Bilan : 6’ de pénalités sur la boucle, donc 6 points de pénalités (en Aderh, 1’ = 1point). A vue de nez, nous sommes largement en tête. De nombreux équipages ont ramé dans le brouillard et dans l’arête de poisson, la bien nommée. Revenons justement à ce fameux fléché allemand. Une petite route dissimulée entre 2 maisons a fait beaucoup de dégâts : une 1ère fois, ne pas la prendre, une 2è fois la prendre au retour. Encore fallait-il la voir dans le brouillard. Ensuite, vous quittiez enfin ce village, largement "visité", pour un long tronçon sans confirmation que vous êtes sur la bonne route. Je ne vous dis le stresssssssssssssss !!! Nous mangerons plusieurs concurrents français partis avant nous. Tu bouchonnes, donc je te pique au 1er freinage un peu appuyé. Nous entendrons le lendemain des réflexions du genre : "ils se croient tout permis ces Belges". Je suis désolé, mais la régularité à 50 km/h de moyenne, exige, pour jouer la tête, de se montrer "viril" dans la conduite, mais aussi de se montrer fair-play avec les concurrents qui vous rattrapent. Les Français ne le sont pas toujours.
Bon, vite dodo, il est 1h00 du mat et le départ est prévu à 8h15.

Après cette courte nuit, c’est gonflé à bloc que Jean Phil et moi-même, sommes au départ, samedi matin, dans les jardins du château. Le temps est au sec, mais il fait très froid. Nous avons bien assimilé les "schneckeries" et au classement...il n’y en a pas. C’est le propre de l’organisateur, qui n’a pas manqué de nous faire part de petites remarques sur notre conduite de nuit. Rien de grave nous dit-il. Je puis vous assurer, et je pense que vous me connaissez maintenant, jamais nous n’avons manqué de fair-play, au contraire. Mais quand quelqu’un vous bouchonne pendant une dizaine de kilomètres, il faut bien "forcer" un peu le passage. Donc, sans classement, nous nous situons dans le top 5.

Le parcours est du même acabit. Pas question de se relâcher, la moindre faute d’inattention se paie cash, d’autant plus que certains signes sont dessinés avec fantaisie. Il faut parfois improviser.
Après une pause au lac de Mittersheim, nous déjeunons le midi à Hambach, bien connu par les amateurs de..., mais de quoi au juste ? A vos claviers. Il fait ensoleillé, mais le vent rend la température sibérienne. Heureusement, le repas gastronomique, SANS VIN, réchauffe nos organismes. Un 1er classement est enfin donné sur un tableau noir, avec les 10 premiers...dans le désordre. Ouf, nous en sommes. Mais, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Le parcours est agréable, tantôt sinueux, tantôt plus rapide, tantôt dans les bois, tantôt dans les campagnes. Certains passages seront toutefois trop urbanisés. Je me souviens d’une ZR, où nous passons 3x dans le même village en ½ h. 75 voitures x 3 : faites le compte. C’est le bordel, avec des voitures arrivant de tous les côtés et repartant dans tous les sens. Cependant, pas de gestes hostiles de la population, au contraire. Mais, si vous voulez réaliser un bon temps dans tout ce fatras, il faut y aller, envoyer très prudemment la godasse et s’infiltrer dans les embouteillages (non, ce n’est pas encore le Rallye de la Bière que j’organise le 11/09 à Ciney). La preuve, nous passons à 0.

La fin du rallye est assez dure, avec un gros piège en final : un signe sans boule flèche invite les concurrents à faire carrefour tout droit avec un CH d’arrivée juste en face, bien visible. En réalité, il fallait carrefour à droite et CH 1 km plus loin. Nous ne nous laisserons pas prendre et piquerons 2 Berlinettes Alpine au freinage, pour pointer à 0. Malheureusement, l’organisateur est présent et n’apprécie pas. Ce sera notre mort et inutile, puisque l’organisateur annulera ce tronçon : trop de perdus.

De retour à l’hôtel, nous supputons déjà notre classement : avec 15 points de pénalité sur les 2 jours, cela doit être bon.
Vite douche, se changer et départ vers le château pour le repas de clôture (excellent) et remise des prix.

Classement à l’envers et là, grosse déception : 8è avec 220 points de pénalités. Qu’est-ce que c’est que ce "beans". Nous saurons plus tard, càd la nuit, que nous sommes pénalisés de 2 contrôles de passage humains et de 2 arrivées de ZR manquantes, SOIT 200 points. Et qui plus est, en fléché. Impossible ??? Vous savez bien qu’en fléché, si vous n’êtes pas sur la bonne route, vous êtes donc perdus, en ballon. Vous jardinez, quoi ! Ce qui n’a pas été le cas. Je pense que la conduite "virile", avec une voiture bruyante, et la "belgeattitude" ont été dérangeantes. Mi-juin, nous apprendrons que l’organisateur nous a pénalisés pour avoir "oublié" un STOP en rase campagne. Moi, je dis qu’il ne fallait pas qu’un Belge gagne. D’ailleurs, Lareppe-Fraikin, même cas, même punition. Pour Jean Philippe qui joue le Challenge Aderh, championnat de France, c’est plus embêtant.
Pourtant, je me suis bien amusé, avec de nouveaux modes de lecture de notes, très motivant. Je reviendrai en 2006, mais avec une voiture moins typée course et moins bruyante, car pour eux, voiture + bruit = vitesse = conduite de fou. Calcul faux.

Comme nous n’avons reçu aucun classement, impossible de me rappeler où était qui. Alors...passons à autre chose et changeons de casquettes ???

Voir prochain article sur le Rallye infernal.

Daniel Pigeolet.

Vos commentaires

  • Le 1er septembre 2005 à 17:45, par pyh En réponse à : > RALLYE DES VIGNES ET HOUBLON, la nuit des schneckeries !

    Il y a c’est vrai parfois des commentaires anti belge , nous avions déjà connu cela au Routes du Nord dans le passé

  • Le 15 septembre 2005 à 11:56 En réponse à : > RALLYE DES VIGNES ET HOUBLON, la nuit des schneckeries !

    Tout à fait d’accord avec l’organisateur... un peu virile comme conduite... Inutile d’accéler la fin de ces rallyes !

  • Le 15 septembre 2005 à 18:40 En réponse à : > RALLYE DES VIGNES ET HOUBLON, la nuit des schneckeries !

    J’y étais aussi, en concurrent. Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse sur la course, elle est bien racontée. Mais je pense honnêtement, t’ayant vue rouler trop vite la plupart du temps, que c’est l’avenir de nos rallyes en France qui est en péril avec des actes comme les tiens.
    Je viens de France, j’aime les Belges et la Belgique, mais quand je viens chez vous rouler sur vos magnifiques épreuves, je ne vois pas agir de la sorte un seul équipage. A vous de m’expliquer...

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