Rallye de l’Ardèche 2016, bouchons, pluie et brouillard.

Raymond Collignon    2016-11-23 17:38:26   

Rallye de l’Ardèche - 4 & 5 Novembre 2016
240 voitures sur les plus belles spéciales de l’Ardèche


PRIVAS vendredi 4 novembre 2016 Le MOULINON annulé

Près de 300 voitures au départ… un rêve et cauchemar pour l’organisateur.

133 « modernes » du championnat de France, une bonne trentaine de VHC et enfin pas moins de 70 VHRS sont lancées sur les plus belles spéciales de l’Ardèche, un rêve, une utopie, une gageure finalement réussie malgré un début chaotique ! En effet, dès vendredi soir tout a bien failli basculer.

La « mise en bouche » du vendredi était pourtant sympathique, elle se faisait en débutant par le « grand juge », MOULINON/ SAINT JULIEN DU GUA disputée sous une pluie battante...
Cette étape, surtout de nuit, mérite sa réputation d’une des plus dure et des plus dangereuse de l’Ardèche. Cette fois, la justifiant une fois de plus, elle fut rapidement bloquée par la violente sortie de route d’une Voiture du VHC nécessitant l’intervention du service médical et de désincarcération. Les nouvelles de l’équipage étant alarmantes, le rallye, coupé en deux, se retrouve quasi à l’arrêt…

La très rapide Escort de PETITPROST finalement classée troisième en VHRS.

Les 70 voitures du VHRS, dans cette ambiance plombée, reste bloquées à Privas ne prenant finalement pas le départ de cette étape, neutralisée en accord avec tous les pilotes. Elle se termine donc d’une manière bien triste à Vals les bains dans une ambiance pour le moins morose…sans que personne n’ait vraiment roulé.

Les plus belles spéciales du Monte carlo et de l’Ardèche autour de Vals les bains…on croit rêver !

Samedi 5 novembre pluie et brouillard, le rallye démarre enfin…

Discussion tendue entre pilotes et direction de course samedi soir « on part ou on ne part pas ? » finalement déçus ce sera « non » !

Il pleut sur Vals les bains, les sommets sont noyés dans un épais brouillard. L’ambiance est meilleure, les nouvelles de l’équipage accidenté sont moins mauvaises qu’hier soir…le jeu risqué peut continuer sur ces petites routes aux pièges multiples…feuilles mortes, châtaignes écrasées, pierres arrachées à la montagne compliquent le jeu.

Photo : Patrice MARTIN

Compte tenu du nombre important de voitures lâchées de minute en minute plus de trois heures séparent les premières VHC (Véhicules historique de compétition) et des dernières VHRS (véhicules historiques de régularité sportives). Nous démarrons donc vers 11H alors que les premiers sont partis à 8h30.
Nous avons engagé la fidèle Porsche 911 AUTOMAG dans la catégorie VHRS où nous retrouvons les spécialistes habituels ALVES, CALDEIRA, DURAND, CHOL, PETIT-PROST, BOINE, VIALAR et tant d’autres excellents équipages aux volants de leurs Peugeot, Alpine, Golf, Kadett, BM, Porsche, Escort, Renault et autres Volvo, NSU, Datsun toutes parfaitement affutées pour cet exercice particulier de la régularité sportive où, jouant à moyennes élevées sur routes fermées, cela ne peut être qu’ un vrai équipage complet qui ne peut que gagner… rapide, fiable et régulier. En outre la grosse différence avec le VHC, c’est que notre catégorie doit respecter la bonne moyenne à tous moments sans possibilités de se rattraper dans les rares portions rapides.

Photo : Patrice MARTIN

BURZET, FAYOLLE, SAINT MARTIAL, LACHAMPS RAPHAEL …

Le très beau petit village de BURZET, un nom connu dans le monde entier du rallye…

Dans BURZET, le départ se fait sous la pluie mais, en attaquant la montagne, c’est le brouillard qui s’installe. Les meilleurs impressionnent dans ces conditions sans visibilité même s’ils ont souvent des notes très précises. Nous sommes quant à nous assez fiers de notre douzième place au général avec seulement 12 secondes de retard… presque au niveau des meilleurs ardéchois, la Porsche aime le brouillard !
Devant, c’est HASLER et TERNIER qui mènent avec 3,1 secondes de retard, un véritable exploit dans ces conditions dantesques…

La PORSCHE 911 AUTOMAG - Photo : Patrice MARTIN

Les prises de temps se font par le système Blunik très fiable mais dont les balises physiquement ne peuvent être placées n’importe où ( pas en virage, pas dans le vide, pas dans les taillis etc) ce qui aide les plus malins et les plus expérimentés à « deviner » avec une bonne précision les zones des prises de temps potentielles intermédiaires. Chaque système a ses limites même si ce sont quand même finalement les meilleurs et les plus malins qui gagnent !

Photo : Patrice MARTIN

Plus cent kilomètres de spéciale 37 % du total du rallye.

Sur les traces du MONTE CARLO ce beau rallye veut en faire un peu trop en mélangeant tant de voitures. Les « modernes » du championnat de France demandent beaucoup d’aides pour les assistances alors que les VHRS ne demandent qu’à avancer. Il y a donc de vastes zones neutralisées où nous passons beaucoup de temps à …attendre que les voitures modernes soient suffisamment bichonnées pour continuer leurs routes.
Quand nous roulons, nous le faisons par contre en toute sécurité sur les plus belles spéciales de France… l’un compensant l’autre ! Seuls, les concurrents du vhrs et du vhc, ne pourraient se payer ce luxe. C’est donc les trois catégories réunies qui participent à la cagnotte globale ce qui permet à tous vivre ces grands moments à prix finalement raisonnable.

Une Citroën C GT de petites bombes bien équipées pour voir la nuit.

COL DE LA FAYOLLE, BURZET, SAINT MARTIAL en deux tours.

Sous la pluie, prenant pas mal de retard dans de longs bouchons au départ des spéciales à cause des sorties de route, le rallye réussit finalement son pari en allant jusqu’au bout des deux tours programmés.

Bouchons au départ de Burzet patience, patience, finalement ils nous lâcherons de trente secondes en trente secondes…chaud devant !

Pour hâter le rythme, les organisateurs lâchent la meute de trente secondes en trente seconde ce qui permet de rattraper le retard. Notre Porsche ne pose aucun problème, elle se paie juste quelques belles glissades sur ces routes hyper glissantes. Elle n’est pas la plus maniable dans ces conditions et les agiles Escort, Kadett et autres Peugeot 205 et GOLF GTI sont ici l’arme idéale pour gagner.
Roulant beaucoup de nuit, à l’arrivée à Vals, nous sommes finalement très satisfaits de notre neuvième place au général, première Porsche classée au bout de ce beau rallye.
Devant, entre la première, l’Escort de HASLER- TERNIER première et la Golf de OLIVIER-FABRO JAHO il y a seulement trois seconde d’écart, une lutte à couteau tiré pour de beaux champions…le podium se complète avec la seconde Escort de PETIT PROST- BOINE, très rapide aussi sur un terrain qu’elle connait comme sa poche.

Photo : Sébastien VERNET

En VHC la formidable TR7 V8 de POUDREL BOUVIER a dominé devant les escort des BERARD et GETTO NICOLET. En voyant cette merveilleuse « TR 7 V8 » on ne peut s’empêcher de penser à TONY POND qui remporta à son volant le légendaire rallye des « boucles de Spa » en 1977… dans le brouillard et les pires conditions climatiques come ici…bis repetita… Ardèche/ Ardenne même combat !

Vals sous la pluie cela ne nous change pas, la ville d’eau mérite bien son nom.

Finalement le rallye se termine ainsi à Vals.
En attendant les premières neiges sur les sommets, le pays s’endort doucement, une pluie mordante cingle la petite ville…bientôt ce sera l’hiver au pays des châtaignes !
Vivement l’année prochaine …

Raymond Collignon.

Un Rallye finalement très réussi mais comment éviter les bouchons ? Pourquoi pas en croisant les itinéraires par catégories VHC/VRS d’un côté, modernes de l’autre ? Les organisateurs trouveront la solution !

Des Clio comme s’il en pleuvait. En « modernes » les françaises sont largement majoritaires.

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