Souvenons-nous de Laverda...

Philippe Haulet    2011-07-14 00:05:55   


Souvenons-nous de Laverda.

Rencontré aux Bikers’Classics, M. Piero Laverda, né le 9-3-1947.

Quelle est votre relation avec le nom Laverda ?

Je suis la quatrième génération, la première apparaît en 1873 : entreprise de machines agricoles, surtout pour le traitement du raisin dans cette région qui produit du bon vin…

Depuis quand êtes-vous dans le monde de la moto ?

Depuis toujours, j’y suis né et ce fut toujours ma passion. Je suis ingénieur–mécanique et j’ai connu une grande chance : j’ai pu concevoir sur papier, réaliser le prototype, le tester et le produire. J’ai tout fait de A à Z.
Mon père Francesco était docteur en physique et en mathématiques, une grosse tête. C’est lui qui , avec un mécano et dans son garage, a construit la première moto de 1947 à 1948. La société moto est née le 13-10-1949.

Compétition ?

Par respect pour le personnel de l’usine et pour ma famille, je n’ai jamais voulu prendre le risque d’une blessure en course mais j’ai toujours voulu être le premier à tester un prototype avant les pilotes professionnels.
C’est depuis que je suis ‘retraité’ en 2008 que je participe à un championnat de 6 courses d’endurance en Italie. Mon équipe se compose de deux amis et de moi-même et l’an dernier, nous avons terminé deuxième de ce championnat.

Mauvais souvenir ?

En 1973, je teste une Laverda 750SF dans les Dolomites. Dans un virage, je suis à 120 km/h et arrive une voiture en face de moi. Même après avoir revu les traces au sol, je n’ai jamais compris comment j’ai échappé à la mort ce jour-là. Parfois, je fais encore ce cauchemar !

Bon souvenir ?

Aux 24H. de Spa en 1975, nous sommes présents avec 2 motos. Sous le soleil et la pluie, nous terminons 2ième et 3ième.

Le circuit de Francorchamps ?

Je pense qu’il est le plus beau d’Europe pour le pilotage : vitesse, technique, il permet une respiration qui favorise la concentration.
De plus , quels paysages vallonnés !

L’avenir de Laverda ?

Comme constructeur industriel, TRES difficile, il faut beaucoup trop d’investissements pour concurrencer les Japonais.
Mais une forme d’artisanat est possible , j’ai ainsi construit 7 motos à la demande en 2010.

Une anecdote ?

Bruno raconte. “Je suis président du club Laverda Belgique et je me suis marié en 1983. Voyage de noces à Venise avec, évidemment, un passage par Breganze. Sans avoir prévenu, nous nous sommes présentés chez Laverda et nous avons été très bien reçus, nous avons visité l’usine et avec la promesse du secret, nous avons vu les prototypes de l’époque.”

Le dernier mot ?

La moto permet de rencontrer beaucoup de monde et longtemps après, ces gens vous témoignent toujours de l’amitié.
Chez Laverda, cette passion réunit une grande famille.

Philippe Haulet.

Le lien vers toutes les photos.

Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2011 à 01:39 En réponse à : Souvenons-nous de Laverda...

    Que de bons souvenirs pour moi les Laverda...Ma premiére était une occasion avec peu de km ,une 750 sf 3 de 1977 si je me souviens bien...Ensuite une Formula 500 que j’ avais achetée neuve a l’ époque pour un prix égal a une Suzuki GS 1000....Mais que du plaisir !!!! Et la derniére...une mythique 750 SFC de 11971 premiére série avec les gros tambour Laverda et les roues a rayon...encore du plaisir !!!! hah ...souvenir....souvenir

    Formula

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