Dans les Grisons et le Tyrol. 14è WINTER RAID

Invité.    2017-02-12 11:52:27   

14e Winter Raid (Suisse-Autriche-Allemagne)

Chaque année, la même question angoisse l’organisateur bâlois du Winter Raid (18-21 janvier) : la neige sera-t-elle au rendez-vous ? Si celle-ci n’était visible l’an dernier qu’à 1800 m dans les Dolomites, elle a été présente cette fois sur tout le parcours.


Dans les Grisons et le Tyrol.

Hans Burkhardt et Hans Waibel (Volvo 121 Amazon) sont de grands voyageurs. Le premier est allé d’Istanbul à Shangaï avec Classic Car Events tandis que le conducteur a disputé le Pékin-Paris 2007.

Cette Lancia Flavia est très performante sur la neige. Reprenant l’esthétique générale de la Ferrari 250GT aussi dessinée par Pininfarina, sa mécanique était dérivée de la berline avec un accent plus sportif. La première version du 1 500 cm³ était équipée de deux carburateurs sur les deux côtés du moteur boxer au lieu d’un seul monté sur la berline qui développait ainsi 90 ch au lieu de 78 ch.

A Saint-Moritz, située à 1800 m d’altitude, on a connu des hivers plus durs. Les 15 cm tombés début janvier ne gênent pas la circulation dans ce "Monaco des montagnes" qui accueille la Jet Set du monde entier.

Louis Frey qui a disputé toutes les éditions au volant de sa Lagonda M35 Rapide Le Mans, est toujours présent avec son fidèle passager Patrick Dätwyler.

Habitué de l’épreuve, Stephan Kestenholz s’est promené avec son taxi Mercedes 190.

En l’absence d’Armin Landolt, malheureusement décédé début janvier, qui avait l’habitude de venir en Alvis Speed 20, les avant-guerres, nombreuses au début des années 2000, deviennent rares. Emile Frey qui a disputé toutes les éditions au volant de sa puissante Lagonda M35 Rapide Le Mans, est présent avec son fidèle passager Patrick Dätwyler.

Les avant-guerres sont malheureusement de plus en plus rares.

Wilfried Bechtolsheimer, déjà venu en Porsche 356, a engagé sa Citroën Traction 15/6 avec laquelle il a l’intention de participer au prochain Pékin-Paris. "Un arceau a été installé. Le moteur est original, le faisceau électrique et le freinage ont seulement été améliorés."

Avec sa boite de vitesses à trois rapports, la Citroën 15/6 de Wilfried Bechtolsheimer a peiné dans les côtes.

Mais la surprise vient du numéro 1 qui est un Hot-Rod. Alors qu’on pensait voir une Chevrolet Buisness de 1932, c’est un engin construit pour la compétition dans les années 60 qui arrive aux vérifications techniques.

Première participation de Romano Brida. Sa Chevrolet Buisness a été transformée dans les années 60 en hot-rod. Aux couleurs du sponsor Zénith (qui permettait à 6 copilotes de porter son nouveau chrono et offrait une montre par tirage au sort), le curieux assemblage emprunte un moteur à une Oldsmobile Rocket de 1954 et la transmission à une LaSalle. Les freins, roues, colonne de direction et boite de vitesses proviennent d’une Ford 49.

Les Belges d’Anvers sont venus à trois équipages. "J’ai participé en 2016 avec ma Volvo. Avec 43 voitures, tout le monde se connait après trois jours. En cas de problème, on est prêt à s’entraider."

Rolf Verlinden et son fils sont partis de Louvain à bord d’une VW Variant 1600. "Elle fut ma première voiture en 1978. Je l’avais vendue pour en racheter une beaucoup plus chère dix ans après. Avec ses deux grands coffres, elle est pratique même si le moteur boxer à refroidissement par air est bruyant. Si le vent est fort, la voiture louvoie à grande vitesse à cause du moteur à l’arrière. Ayant plusieurs voitures, j’irai cet été en Toscane en Plymouth."

Le rallye quitte Saint-Moritz plus tôt que d’habitude pour rejoindre une station moins bling-bling. Le trajet pour aller dans la vallée passe par le célèbre Julier pass à 2286 m par où passent tous les vacanciers. Le thermomètre indique -17° mais dans ce décor de carte postale, les concurrents savourent la joie d’être dans ce col majestueux avant d’aborder la délicate descente.

Collectionneur de Jaguar, Richard Engler vient d’acheter cette Land Rover série 3 type 88 avec laquelle l’ancienne propriétaire s’était rendue en Afghanistan. Le moteur n’a que 65 000 km mais la vitesse plafonne à 107 km/h avec une consommation de 15 litres/100.

La journée se termine par un slalom nocturne (remporté par Manuel Roth au volant de sa Lancia Fulvia) en marche avant et arrière sur le terrain de football d’Arosa au cœur d’un des plus grands domaines skiables. Les meilleurs doivent réaliser le même temps dans les deux sens.

Pas facile de réaliser le même chrono dans un slalom nocturne en marche avant et marche arrière.

Pour leur premier rallye, les zurichois Eugen Krung et Thomas Ruepp ont loué une Porsche 914/6 à la société Kestenholz Classic.

Parcours glacé !

Jeudi, les concurrents descendent dans la vallée, suivent le Rhin avant de se mesurer au chrono vers Vaduz.
Le rallye arrive en Autriche, contourne Feldkirch pour rejoindre Schoppernau dans les Alpes d’Allgaü, entre le Tyrol et le lac de Constance.

Professionnel de la restauration, Marcel Widler a préparé une MGC qui a appartenu à un chef d’atelier d’Emile Frey, importateur de la marque.

Dario Pergolini qui assurait l’assistance de plusieurs concurrents, change les roues de sa Fiat X1/9 à Arosa.

L’après-midi, jusqu’à Telfs (près d’Innsbruck), les concurrents auront droit à deux heures de conduite sur glace sur un trajet peu fréquenté entre deux rangées de sommets immaculés. L’étape du lendemain se déroulera en partie en Bavière près de Garmisch-Partenkirchen et dans le Tyrol.

Manuel Dubs qui avait engagé sa Rockne en 2016 Six 75, est revenu avec la Ford Mustang convertible que sa mère a conduite durant 40 ans.

Les routes du Leutaschtal, à 1000 mètres d’altitude, recouvertes d’une épaisse couche de glace, seront très glissantes. Mais la boucle qui longera plusieurs lacs jusqu’au Walchensee, sera très agréable.

Paul Van Arkel qui s’est aperçu trop tard que son garagiste de Bâle lui avait monté des pneus neufs d’été sur son Austin-Healey 100/6, a eu ses pneus neige (commandés en Allemagne) le vendredi matin à Telfs. En Suisse, le service n’est pas un vain mot !

Le Winter Raid retournera à Saint-Moritz par l’Ötztaleralpen près de St Anton en franchissant le Fruorn (2149 m), haut lieu du Val Müstair.

Les vainqueurs sont Reto Schmid et son navigateur Gianluca Joerin avec une Volvo 123 GT.

PODIUM : 


 1.Réto Schmid-Gianluca Joerin (Volvo 123 GT) 77 pts
 2.Lorenz Imhof-Adrian Bielser (Mercedes-Benz 220 S) 84 pts
 3.Philipp Buhofer-Peter Lustenberger (Austin-Healey BN7 3000 MK2) 84 pts

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