Essai de la Suzuki Wagon R+ 1.3 DDiS Airco : la citadine aux multiples talents.

v.b.    2003-12-24 00:00:00   

Depuis 25 ans, Suzuki est présent sur le marché automobile belge et occupe une place non négligeable dans le domaine des voitures urbaines compactes et des 4X4.
55% des ventes Suzuki en Belgique concernent les voitures compactes. Les 45 % restants représentent les ventes de 4x4. L’absence de motorisations diesel a certainement constitué un handicap sur un marché belge friand de ce genre de motorisation. Les nouvelles relations de Fiat avec le groupe GM permet à Suzuki d’accéder à des petits moteurs diesel modernes et performants. 2004 sera l’année du diesel chez le constructeur japonais.


Les Wagon R+ DDiS et New Ignis DDiS sont dès à présent commercialisées. Le Jimmy Diesel sera présentée en première européenne au prochain Salon de Bruxelles. Plus tard dans l’année, la Liana et le XL 7 bénéficieront aussi d’une motorisation diesel.

Nous avons eu l’opportunité de tester la Suzuki Wagon R+ DDiS Airco.

La Suzuki Wagon R+ 2004 se distingue par une face avant remodelée, afin de lui procurer un aspect plus costaud.

Architecture, carrosserie.

La Wagon R+ est un mini monospace à traction avant. La Wagon R+ se distingue par sa hauteur assez inhabituelle (1.705 mm) combinée à une longueur restreinte. Très logiquement, cette carrosserie à cinq portes ne manque pas de garde au toit. Les voitures destinées au marché européen sont produites à l’usine Suzuki en Hongrie. Avant d’introduire la Wagon R sur les marchés européens, Suzuki a pris l’heureuse initiative de rendre sa mini monospace plus conforme aux morphologies européennes (3540 mm de long et 1620 mm de large contre respectivement 3395 et 1475 mm au Japon). Etonnamment, l’empattement des deux versions est identique, mais dans la pratique, cela s’avère suffisant.

Dans l’ensemble, la Wagon R+ est une petite auto à l’aspect sympathique. Par ailleurs, le succès est au rendez-vous : 1.557 exemplaires ont été écoulés en 2002 en Belgique et, d’après les chiffres disponibles dès à présent, plus de 1.500 Wagon R+ seront vendus en 2003, malgré la morosité du marché.

Les versions 2004

Par rapport à la version 2003, la nouvelle mouture de la Wagon R+ gagne 4 cm en longueur et bénéficie d’une face avant redessinée. Le nouveau dessin donne une plus grande impression de robustesse.

Cependant, les modifications majeures sont cachées sous le capot moteur.

La nouveauté la plus marquante étant, à notre humble avis, l’apparition d’une version diesel, objet de notre essai.

Le moteur à essence de 1.298 cm³ dispose désormais du calage variable des soupapes (VVT). Cette amélioration autorise un gain de 8 kW (10 CV) en puissance. Il développe maintenant 69 kW (94 CV) à 6.000 t/m et délivre un couple de 118 Nm à 4.100 t/m.

Par ailleurs, dès janvier 2004, toutes les Wagon R+ seront dotées de série du système ABS.

Alors que l’empattement ne varie pas, la longueur totale de la version européenne de la Wagon R+ est supérieure de 14 cm.

Notre voiture d’essai.

Suzuki Belgium a mis à notre disposition une Wagon R+ 1.3 DDiS Airco, année modèle 2004. Il s’agit d’une version « haut de gamme », dotée d’un équipement assez complet. Elle avait moins de 900 kilomètres au compteur lorsque nous l’avons pris en mains. C’est dire qu’elle était loin d’offrir ses meilleures performances, tant en consommation qu’en vitesse ou accélération.

Habitacle, équipement.

L’expression « monter en voiture » garde tout son sens lorsqu’elle est appliquée à la Wagon R+. Dès le départ, la position de conduite élevée et droite surprend. En effet, l’assise des sièges est placée relativement haut et l’accès est facile. Certaines personnes apprécieront, d’autres moins. A l’avant, les passagers ne manquent pas d’espace, ni en longueur, ni en largeur. Le siège du conducteur est réglable en hauteur. La position assise élevée et droite rend les longs trajets acceptables. La garde au toit est telle qu’à toutes les places il est possible de garder son « bowler ». Voilà qui devrait rendre la voiture sympathique aux yeux de John Steed. La visibilité est bonne malgré l’épaisseur des montants A. La qualité perçue des plastiques utilisés n’atteint pas le niveau des meilleures réalisations dans ce domaine, mais tout est assemblé d’une façon fort correcte

A l’arrière, la banquette peut accueillir trois personnes, de préférence de type filiforme. Dans l’ensemble, les sièges sont un peu durs. La banquette se replie en deux parties asymétriques. Lorsque le dossier est rabattu, l’assise glisse vers l’avant et prend place dans la cave à pieds. Ce système original permet d’obtenir un plancher de chargement pratiquement plat.

Au niveau de l’équipement, la version essayée disposait d’un verrouillage centralisé, d’un conditionnement d’air, de rétroviseurs extérieurs réglables électriquement non chauffants, de vitres électriques à l’avant et de rails de toit. Des espaces de rangement sont aménagés sous le volant, dans les quatre portes, sur la console centrale sous la boîte à gants et à côté des sièges avant. Dans le coffre, deux poches filet latérales permettent de caser de petits objets et sous le plancher du coffre à bagages se trouve une vraie roue de secours.

Au niveau des équipements de sécurité, notons les barres de renfort latérales, les prétensionneurs des ceintures de sécurité tant à l’avant qu’à l’arrière, des ceintures à trois points d’attache aux places arrière, les airbags frontaux pour le conducteur et le passager avant et l’ABS avec répartiteur électronique de freinage.

Moteur et transmission.

Les accords liant Fiat Auto au groupe GM sont arrivés à point nommé pour Suzuki. En effet, le constructeur nippon profite de l’occasion pour compléter sa gamme européenne au moyen de moteurs diesel modernes et performants.

Le groupe motopropulseur retenu est le petit 1.248 cm³, à double arbre et 16 soupapes, avec turbo, rampe commune et injection multiple. Plusieurs injections ont lieu lors de chaque cycle moteur. La quantité de gazole brûlée est répartie en plusieurs fractions, ce qui procure une combustion plus graduelle. Ce moteur délivre 51 kW (69 CV) à 4.000 t/m. Le couple maximum s’élève à 170 Nm, disponible dès 2.000 t/m. Quand on pense qu’il fut une époque, pas si lointaine (à nos yeux), où un moteur à essence sans compresseur de 1.300 cm³ développant 70 CV était qualifié de sportif !

Le hayon arrière descend jusqu’au plancher, ce qui permet un accès aisé au compartiment de charge.

Comportement routier.

Les dimensions contenues de l’auto la rendent particulièrement apte à évoluer dans les centres urbains. La direction à crémaillère assistée électriquement et la bonne visibilité facilitent les diverses man ?uvres. Au niveau du confort de suspension, il n’y a pas grand-chose à dire tant que la route ressemble à une piste de bowling. Par contre, la suspension réagit sèchement sur les inégalités.

Si la ville reste le terrain de prédilection de la Wagon R+, elle n’est pas du tout ridicule sur route. Loin de là. La Wagon R+ se comporte avec aisance dans la circulation extra urbaine, même si les longs virages rapides ne seront jamais sa spécialité. Même si la voiture ne s’incline pas trop, il faut tenir compte de sa hauteur importante.

Malgré la jeunesse de notre exemplaire d’essai, le petit moteur grimpait allègrement dans les tours. Il reprenait très facilement à partir de 2.000 t/m en cinquième. Par contre, la commande de boîte de vitesses nous est paru assez peu précise, surtout lors des passages de troisième en deuxième.

Jusqu’à 3.000 t/m, le bruit reste acceptable. Dès qu’on franchit ce régime, le moteur impose sa présence dans l’habitacle et devient fatigant lors de longues distances sur autoroute. Malgré les efforts de Suzuki, quant à l’insonorisation, celle-ci nous semble encore perfectible.

Au niveau de la consommation, nous avons relevé une moyenne de
5,8 L/100 Km. Comme nous l’avions précisé ci dessus, la voiture était très récente et nous pensons qu’une voiture au kilométrage plus élevé consommerait jusqu’à ½ litre aux 100 Km en moins.

Sur notre voiture d’essai, la discrétion de l’assistance au freinage nous a surpris. En dehors de ce petit problème d’accoutumance, le freinage ne pose pas de problème particulier.

Prix et disponibilité

En Belgique, la Wagon R+ est disponible en version essence ou diesel.

La version essence est mue par un 4 cylindres en ligne à double arbre à cames en tête de 1.298 cm³, qui fournit 69 kW (94 CV) à 6.000 t/m. De série, ce groupe est accouplé à une boîte de vitesse manuelle à cinq rapports, mais, moyennant un supplément de prix, une boîte automatique à 4 rapports est également disponible. Les prix des versions essence varient entre 7.399 ? et 11.399 ? TVAC.

Le petit diesel de 1.248 cm³ (51 kW/69 CV) existe en deux variantes d’équipement qui sont facturées à 11.999 ? et 12.999 ? TVAC.

La politique de Suzuki laisse peu de place aux options :

Couleur métallisée (270 ?),

Système d’alarme VV3 (530 ?)

Plusieurs types de toits ouvrants (de 343 ? à 1.137 ?).

Un kit de transformation en VU est aussi disponible pour 340 ?. (Hors placement).

Cependant, Suzuki propose régulièrement des séries spéciales dont l’équipement est revu à la hausse. Et ce, à des prix « d’ami ».

Garantie

Suzuki offre pour la Wagon R+ 3 ans de garantie totale, limitée à 100.000 km. La batterie et les attaques de rouille superficielles sont couvertes pendant une année. La garantie anticorrosion de perforation par l’intérieur est de 12 ans. De plus, tout acquéreur de Wagon R+ bénéficie d’une assurance assistance de trois ans.

L’habitabilité de la Wagon R+ est une de ses grandes qualités.

Conclusions

La Suzuki Wagon R+ 1,3 DDiS Airco est une citadine fonctionnelle et économique. Conduire et aller chercher les enfants à l’école, faire les courses et tourner autour de l’église locale font partie des tâches typiques de la petite japonaise. La bonne visibilité favorise son évolution en ville.

Bien que ce ne soit pas son biotope naturel, elle est loin d’être ridicule lors de parcours autoroutiers. Le vaillant petit diesel italien lui autorise des performances très honnêtes.

La suspension aux réactions sèches secoue les passagers sur les routes défoncées.

Le manque de discrétion du moteur rend les longues distances sur autoroute assez laborieuses

On n’acquiert pas la Wagon R+ pour la performance. C’est un véhicule qui accomplit sa besogne de « rat des villes » avec beaucoup de bonne volonté et de talent. Elle n’est pas destinée à rouler tous les jours sur de longs trajets, mais quelques fois par an, il est possible de prendre le large vers des destinations plus lointaines.

DIMENSIONS ET POIDS.

Modèle :</td>
<td> Suzuki Wagon R+ 1.3 DDiS Airco
Longueur : 3.540 mm
Largeur : 1.620 mm
Hauteur : 1.705 mm
Empattement : 2.360 mm
Voie Avant : 1.420 mm
Voie Arrière : 1.385 mm
Garde au sol : 155 mm
Volume du coffre :</td>
<td> 248 litres
Volume du coffre (sièges repliés) :</td>
<td> 597 litres
Poids à vide : 1.130 kg
Masse maximum admise : 1.500 kg
Capacité de remorquage freinée : 800 kg
Capacité de remorquage non freinée : 350 kg

CHASSIS}

Pneus avant :</td>
<td> 165/60R montés sur jantes 14 pouces
Pneus arrière : 165/60R montés sur jantes 14 pouces
Système de freinage : ABS de série sur versions diesel
Freins avant : à disques ventilés
Freins arrière : à tambours
Capacité du réservoir d’essence 39 litres
Direction : à crémaillère, à assistance électrique
Suspension avant : McPherson, barre stabilisatrice
Suspension arrière : bras tiré et ressorts hélicoïdaux

PERFORMANCES ET EMISSIONS.

Vitesse maximale : 155 Km/h
Consommation en cycle complet : 5,2 litres aux 100 Km
Consommation en cycle extra urbain : 4,4 litres aux 100 Km
Consommation en cycle urbain : 6,6 litres aux 100 Km
Rejet de CO2 : 140 gr/km

MOTEUR ET TRANSMISSION

Modèle : Z13DT
Type : 4 cylindres en ligne
Alésage x course : 69,6 x 82,0 mm
Cylindrée : 1.248 cm3
Taux de compression : 18 à 1
Puissance maximale : 51kW (69 CV) à 4.000 tr/m
Couple maxi : 170 Nm à 2.000 tr/m
Arbre(s) à cames : 2, en tête
Soupapes par cylindre : 4
Injection :</td>
<td>directe, rampe commune, à injections multiples

TRANSMISSION

Transmission : aux roues avant.
Boîte de vitesses : Manuelle à 5 rapports AV + 1 AR

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Pour 2004, la Suzuki Ignis profite de nombreuses modifications aussi bien dans le domaine de l’esthétique que du point de vue mécanique

Vos commentaires

  • Le 5 mars 2005 à 18:32, par Chouca (Isère France) En réponse à : > Essai de la Suzuki Wagon R+ 1.3 DDiS Airco : la citadine aux multiples talents.

    Bravo pour votre article. J’ai un Wagon R+ acheté en juillet 2004. Et tout correspond à votre description.

    En plus c’est la première fois que je trouve autant de détails sur les dimensions (même dans la doc du mien, il n’y a pas la garde au sol de 155 mm) !

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