NOGAROCK !

Adrien Felot, Bob d’Automag    2014-11-01 11:15:17   

If you want to rock your car, consider the 100 Tours
Si vous voulez bousculer votre ancienne, roulez aux 100 Tours !


Vendredi 3 octobre

Après un vol Ryanair sans histoire, nous arrivons à Nogaro vendredi à 21h00, bien en retard sur l’horaire prévu, pour cause de récupération laborieuse de notre véhicule Hertz, de bouchons monstres aux abords de la Rocade de Bordeaux et de quelques initiatives malheureuses de notre GPS Garmin.

Nous devons y retrouver notre équipe d’assistance, notre fidèle Michel et sa fille Rosika, qui amènent la Porsche Automag-Garage Passion du Vaucluse Provençal.
Redoutant la « mise hors course », nous sommes agréablement surpris de l’accueil de l’aubergiste, une Suissesse qui dirige L’Hôtel du Commerce, et de l’organisation, le Président Philippe Damaz et son Relations Presse/Secrétaire Philippe Hortail en tête.

Le menu (jambon de Bayonne et magret de canard) nous plonge immédiatement dans la gastronomie riche, mais néanmoins saine, du sud-ouest et le vin local confirme que Bordeaux n’est pas loin.

Samedi 4 octobre matin

Le soleil brille et rassure les organisateurs : pas de risque cette fois d’annulation pour cause de brouillard tenace comme au Paul Ricard en mars de cette année.

Les formalités administratives, le contrôle technique et le briefing se déroulent dans la décontraction et nous rassurent : cette « nouvelle aventure » pourrait bien nous plaire.

A 10h00, nous voilà partis pour les tours de reconnaissance et d’essais. Sandrine est au violon/volant et moi à l’accordéon/ma place habituelle. Je tente de lui annoncer des notes de virages largement inspirées de Sport Auto qui a eu la bonne idée de publier les trajectoires idéales des courbes de Caupenne, de l’Aviation et de l’Ecole dans ses 3 derniers numéros, nous évitant ainsi le syndrome de « Rendez-Vous en Terre Inconnue » de Frédéric Lopez. Mais elle prend si rapidement ses marques que je renonce à l’aider et me concentre sur mon propre apprentissage du circuit. Je note avec plaisir le maniement délicat et le passage silencieux des vitesses mais m’affole quelque peu lorsque le rupteur intervient !

Soudain, nous sommes inquiets de nous voir présenter le drapeau noir !!
Que se passe-t-il ? Serait-ce une perte d’huile ou une imprudence de notre part ? Dès notre retour au stand, on nous signale un problème de transpondeur qui s’avère s’être décollé... Cela me rappelle la même mésaventure survenue lors d’un rallye de Rasteau : la vitre latérale de la Porsche serait-elle trop incurvée pour assurer une bonne adhérence aux Velcro de fixation ?

Après quelques tours, mes prises de temps et celles de notre chronométreuse Rosika montrent les premiers signes de régularité mais c’est à moi, maintenant, de passer derrière le volant et de vérifier les trajectoires Sport Auto. Avec le pont court, l’épingle de l’école pose réellement un problème de rupteur en 2e mais de là à mettre la 3e ? … (Cela s’avérera un des passages les plus délicats pour notre Porsche lors de la course). Je m’applique et à mon grand soulagement je reproduis les temps de ma fille : elle a 33 ans de moins tout de même ; OUF

Pour vérifier huile et pneus je rentre au stand, où le Président Damaz s’offre à vérifier les pressions.

Et c’est reparti avec Sandrine au volant pour déterminer notre temps de référence : celui que nous choisirons de tenter de reproduire le plus fidèlement possible durant 80 tours sur les 100 prévus. Il faut savoir en effet que le règlement prévoit que seuls seront retenus pour établir les pénalités, et donc le classement, les 80 tours les plus proches du temps de référence choisi par chaque équipage. Cela permet d’assurer, sur les 20 tours restant, les changements de pilote et les ravitaillements sans précipitation ni prise de risque inutile – et même de procéder à l’un ou l’autre réglage, changement de pneus, voire petite réparation.

Nous décidons alors de déterminer si mes 80 kilos ont une influence déterminante sur la performance de la Porsche, en laissant Sandrine seule à bord. De la zone de panneautage, j’observe les temps tomber, étonnamment semblables aux précédents. Je respire : elle ne va pas me mettre au régime ce soir !

En attendant la fin de la période d’essais, nous essayons de déterminer la stratégie de course sur la base de notre expérience en circuit lors du rallye des Princesses et des conseils reçus de Nadine Brûlant qui a déjà couru les 100 Tours : Allons-y pour le choix du chrono rapide le plus fréquemment réussi ce matin, chrono que nous soumettons comme temps de référence.

C’est alors que nous apprenons que la splendide Porsche 906 a été victime d’un blocage d’accélérateur en bout de ligne droite : quel dommage dans toute l’acception du terme pour la voiture. Heureusement, le pilote est indemne mais je ne vous parle pas de son moral, évidemment !

Samedi 4 octobre après-midi

Quelques minutes avant 14h00, Sandrine s’élance parmi les 35 voitures (sur 41 inscrits) pour un départ lancé derrière la Safety Car et entame son premier relais d’une heure environ au terme duquel j’assumerai « courageusement » une demi-heure et ainsi de suite.

Ses premiers temps sont excellents, puis elle s’emballe au point que je lui fais de grands gestes pour l’inciter à ralentir… Résultat : elle prend 2 fois 6 secondes de retard !! Bravo moi. Puis elle se recale et reproduit notre temps de référence comme un métronome.

Du coup, nous hésitons à la faire rentrer et lorsque notre assistance l’y enjoint, elle se paie 2 tours extra, n’ayant « pas bien lu notre panneau », dira-t-elle.

A mon tour maintenant : essence, réglage siège, harnais et rétroviseurs. Ces derniers s’avéreront très utiles tout au long de l’après-midi tant notre voiture configurée rallyes et notre inexpérience circuits nous vaudra d’être souvent dépassés.
Il me faudra quelques tours pour revenir au niveau du matin et approcher le temps de référence mais le stand finit par me laisser poursuivre au-delà des 30 minutes prévues : seraient-ils contents de moi ?

Le deuxième relais de Sandrine se passe sans histoire et avec des écarts peu nombreux et limités à 3 secondes. Nous remontons progressivement au classement. Lorsqu’elle me passe le volant, elle avoue toutefois s’être fait une grosse chaleur à la sortie de l’épingle de l’Ecole.

A peine parti, je constate une modification de la tenue de route de la Porsche juste avant que la Direction de Course ne sorte le drapeau jaune à bandes rouges et ne lance la Safety Car. Après un tour au ralenti, je décide de rentrer au stand d’où nous apercevons les services de sécurité en bout de la ligne droite de l’Aviation, opposée à celle des stands.

Quand la course reprend, la zone de freinage est recouverte d’un produit absorbant et je quitte la trajectoire pour l’éviter : on arrive tout de même à fond de 5E à cet endroit !
Ce second relais me permet rapidement de hisser mes temps au niveau requis et de limiter le nombre et l’importance des écarts à +/- 2 secondes. Mais notre N° 40 n’apparaît toujours pas au tableau d’affichage, ce qui confirme que nous pouvons faire notre deuil de figurer parmi le premier quart du classement…un objectif probablement trop ambitieux pour une première expérience.

Et lorsque je rends le volant à Sandrine, je lui signale une détérioration de la tenue de route dont nous ne découvrirons la cause qu’après la course : nos pneus sont colmatés par les déchets de caoutchouc laissés sur la piste par les slicks tendres des autres concurrents !

A peine Sandrine s’est-elle élancée pour son dernier relais que le drapeau va s’abaisser sur une superbe journée. Nous terminons au 17e rang et sans casse : une première tentative réussie dont Michel partage la joie avec nous.

Les 3 premiers sont des habitués : 1.Cocuaud/Prulho (Porsche 911) gagnent pour la première fois à Nogaro ; 2.Senez/Balle (Escort) annoncent déjà qu’ils reviendront aux 100 Tours l’an prochain et peut-être même au Paul Ricard avec une De Tomaso ; 3.Mosselmans/Stassen (Porsche 911) premier équipage belge, n’ont pas encore gagné une manche mais « ce n’est que partie remise pour l’an prochain »

Après 4h30 de course sans instruments de mesure du temps ou des moyennes, il n’y a que 662 points d’écart, soit 6 secondes 62 centièmes, entre le premier et le cinquième classé.

Parmi les malchanceux, on notera l’abandon de la Citroën GS, deuxième l’an dernier (arbre de roue), dont les 4 pilotes étaient bien déçus.

Après la remise des prix dont une superbe lithographie numérotée offerte à chaque pilote par son talentueux auteur Sébastien Sauvadet www.Sebastien-Sauvadet.com , 1200 huitres ouvertes par quelques intrépides concurrents et un excellent foie gras concluent dignement cette belle aventure.

N0S 10 BONNES RAISONS D’AIMER LES 100 TOURS !

 1. L’envie de partager le volant entre père et fille, Sandrine ayant eu jusqu’à présent l’exclusivité du pilotage lors de différents rallye de régularité : Rallye des Princesses (2es), Andalucia Classic (2es), Rallye de l’Ardèche et Drôme Légende.
 2. Le défi de côtoyer des engins, dont de nombreuses Porsche, préparés circuit et chaussés « racing » au volant d’une 911 préparée rallyes de régularité à pont court et pneus route.
 3. La possibilité de rouler plusieurs heures (entrainement le matin + 4h30 de course) sur un circuit exigeant et varié pour un coût raisonnable
 4. La qualité de l’œuvre soutenue : SOS Rétinite http://sos-retinite.com qui lutte contre la cécité due à la dégénérescence maculaire liée à l’âge, au décollement de la rétine ou aux rétinopathies pigmentaires notamment.
 5. L’opportunité d’un court séjour dans le Gers, pays du canard, du foie gras et de l’armagnac suivi d’une après-midi sur les quais de la Garonne dans la belle ville de Bordeaux
 6. Nogaro elle-même : une petite ville (2000 habitants) qui accueille un circuit permanent à proximité de ses arènes et à quelques centaines de mètres du centre du village : un exemple à suivre !
 7. La participation régulière de quelques pilotes belges au Trophée Alain Fabre dont les épreuves qualificatives se déroulent sur d’autres circuits prestigieux (Paul Ricard, Pau-Arnos, La Bresse)
 8. La découverte d’une équipe organisatrice chaleureuse, détendue mais suffisamment rigoureuse pour plaire aux « gens du nord »
 9. Le plaisir de faire connaître Automag.be et Garage Passion aux participants et de faire connaître les 100 Tours aux belges toujours friands de belles épreuves, via Automag.be
 10. Pour conclure, l’envie irrésistible qui vous prend de renouveler l’expérience sur d’autres circuits en participant au Trophée Alain Fabre en 2015.

Les 3 premiers équipages classés :

2è : Senez / Balle sur Ford Escort - 1er : Cocuaud / Prulho Porsche 911 - 3è : Mosselman/Stassen : premiers belges Porsche 911

Pour tout savoir et vous inscrire :
 Website : www.les100tours.fr
 Pierre DAMAZ au 06 22 00 21 98.
 Pour en savoir plus sur les 100 tours

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.