Superbiker de Mettet 2014.

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2014-10-13 13:05:34   


Octobre est le retour de l’automne, période moins agréable que l’été que nous quittons. Par contre, réjouissons-nous ! C’est aussi le retour du Superbiker à Mettet.

Armés de l’appareil photo et de l’enregistreur, nous partons à la rencontre des participants et surtout, à la recherche de l’instant décisif…

Aras Gibieza.

Je viens de Lithuanie, j’ai 24 ans et je pratique le stunt en professionnel depuis 2008. Lors de mes déplacements, j’ai déjà traversé la Belgique mais c’est la première fois que je viens pour un show.

Mettet, j’en ai entendu parler il y a un mois. Je sais que c’est un endroit magique et une merveilleuse rencontre pour les fans de moto. Mes shows, je les fais surtout en Europe. Mais je me suis déjà produit au Maroc et nous sommes en discussion pour aller en Inde. Donc, mes prestations deviennent plus internationales encore.

Le stunt actuellement, ce ne sont que des événements en Pologne, Bulgarie, Allemagne, … qui devraient être regroupés et se développer pour devenir un championnat du monde. Mais cela demande énergie et argent. Habituellement, nous sommes 25 compétiteurs mais nous avons déjà été 75 environ. C’est beaucoup.

Sur la route, je roule en Ducati hypermotard et parfois sur circuit mais sans compétition. J’aime tous les sports de moto : motocross, circuit, superbiker. J’ai même envie d’essayer un chopper…

Thomas Chareyre.

Cette séance de samedi s’est mieux déroulée que celle de vendredi car le circuit a été arrosé. Hier, la poussière était trop gênante, on n’y voyait rien. C’était dangereux. Nous les pilotes, nous nous sommes réunis et nous avons demandé une modification pour ralentir certains passages. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux.

Je me suis bien bagarré avec Mauno ( Hermunen ) pour la pôle et j’ai gagné. C’est parfait. Je suis champion du monde en supermoto et je viens à Mettet pour gagner, c’est une course qui me tient à coeur. Je la veux à mon palmarès.

Mettet a une saveur particulière avec tous les grands noms qui ont gagné ici ! Y ajouter son nom est exceptionnel.

Fred Bouvy.

Les organisateurs m’avaient classé en ‘starbiker’ mais je n’ai pas le niveau. Je suis donc versé dans le groupe 5. Comme je n’avais pas de chrono, je suis parti dernier et remonté à la vingtième place, 8 ou 9 au repêchage.

Je n’ai plus roulé à moto depuis un an et c’est vite pour moi. L’an dernier, comme je participais à la finale de mon championnat auto, il y a donc deux ans que j’ai concouru à Mettet. C’est toujours très gai.

Le circuit est moins physique et c’est plus facile pour les pilotes comme moi qui ne participe qu’à peu de compétitions. J’ai beaucoup plus de plaisir. Je termine la manche, je ne me sens pas fatigué et je n’ai pas mal partout. C’est bien, la terre est peu agressive et l’asphalte permet de se reposer. C’était plus cross il y a deux ans.

Mais le niveau augmente très fort, l’évolution des motos est aussi importante. Je roule avec une petite 450 d’origine, une grosse pince, deux jantes. En ligne droite, je me fais ramasser par tous. Je reviens dans la terre et suis largué à la ligne droite suivante. Je constate que plus rien n’est ‘amateur’.

Au début du superbiker, encore avec les grandes roues, j’allais en finale avec ma CR250. Ici, je me crois dans les courses de voitures, avec les grands teams. Je vois les autres concurrents avec des roues et des pneus à profusion. Je viens avec un seul train pour le week-end. Que ce soit pour le matériel et pour les pilotes, le niveau a bien progressé.

La moto est un monde plus ouvert que la voiture mais cela change. Hier soir, mon mécano a fait un barbecue et il était le seul. L’ambiance conviviale disparaît.
Pour la saison prochaine, je participe au BGDC avec la BMW M235, à la Fun Cup et au championnat européen Renault Mégane RS01 dans le cadre des World Series by Renault. Je suis bien chaud !

Gilles Dejong - FMX4Ever.

Notre saison s’est bien déroulée, avec un léger creux vers le milieu de l’année. Maintenant, c’est reparti tous les WE et dimanche soir, nous partons pour Jérusalem. Que du plaisir et toujours heureux de pratiquer ma passion.

A Mettet, notre spectacle sera similaire à celui de l’an dernier avec quelques variantes et surtout des pilotes absents l’an dernier, Mat Rebeaud et Jérémy Rouanet. Jérémy est d’un tout haut niveau et vient à Mettet pour la première fois. Je le découvrirai aussi.

Mat Rebeaud.

Chaque fois à Mettet, c’est vraiment cool. Ambiance sympa. Ma saison a été bonne, X Fighters et X games se sont bien passés. Même si j’ai encore pas mal de shows avec l’équipe,c’est la période plus relax. Dans 3 semaines, je pars au Japon et c’est cool ! La saison prochaine, comme d‘hab, Red Bull X fighters en avril, X games en août et espérons-le, Mettet en fin d’année.

C’est vraiment une vie super cool, j’ai la chance de faire de ma passion, mon métier. C’est parfait, pourvu que cela dure. Comme entraînement, je fais surtout de la moto, notamment l’hiver en Californie. Comme je suis souvent parti, c’est rare d’être à la maison pour préparer les nouvelles figures.

Ce qui est cool en freestyle, c’est que ce sport évolue en permanence et il y a toujours une nouvelle figure à travailler. Tout est permis, il n’y a pas de limites. Le but ultime est de présenter ce que personne n’a fait. Mais c’est ce que chacun recherche …

Jérémy Rouanet.

Je viens de Narbonne, je suis venu rouler à Mettet il y a une dizaine d’années en freestyle et je suis très content d’être de retour ici. Cette saison, j’ai participé à pas mal d’événements, comme Zurich la semaine dernière.

Mauno Hermunen.

Je viens à Mettet pour gagner comme l’année passée. C’était la troisième ou quatrième victoire pour moi à Mettet ( la troisième ). Si c’est trois fois, j’espère que cette année sera la quatrième.

Mais je ne le sens pas bien, Le circuit n’est pas aussi bien que l’an dernier, il est plus facile et il est plus difficile de faire la différence. Donc, ce n’est pas trop bon pour moi mais nous verrons.

Ma saison n ‘a pas été trop bonne non plus. Je termine deuxième au championnat du monde ( derrière Thomas Chareyre ). Donc, ce n’est pas aussi bien que l’an dernier car j’ai gagné en 2013. Nous verrons pour l’an prochain, je commence à devenir vieux …

Maxim Cluydts.

Je viens à Mettet depuis mes 16 ans, j’en ai 24. Cette année , c’est sans Christophe Cuche et c’est dommage. Pour la concurrence, son absence est bénéfique mais pour le plaisir, je le regrette. Ma saison a été réduite au minimum : une course à Tournai le 11 mai et aujourd’hui à Mettet.

Deux raisons principales. En premier, je suis parti pour le boulot en Indonésie et en Argentine pour plusieurs semaines. Quelques vacances en été et le temps passe très vite. En second, il ‘y a plus rien pour le supermotard en Belgique. Pour rouler, il faut aller à l’étranger et le plus proche pour moi est à côté de Saint-Quentin. Cela coûte cher.

L’intérêt pour le quad diminue. Ici , je rencontre les copains de partout. Ils m’apprennent qu’en Suisse, il y a 8 quads aujourd’hui pour 30 il y a 3 ans. En France, entre 6 et 11 quads au départ, c’est très peu. La saison prochaine, je ne sais pas comment je la vois. Si des épreuves sont organisées, j’aimerais continuer en quad.

Romain Fèbvre.

Je trouve que le circuit ne convient pas, une minute au tour contre 2 minutes l’an passé, c’est trop court. Les parties ‘terre’ sont en macadam usé. Faire la différence est très difficile pour nous. L’an dernier, je pouvais la faire dans la terre et ce n’est plus le cas. Tout cela gâche un peu le plaisir.

Avec les autres pilotes, nous avons rencontré les responsables surtout au point de vue ‘sécurité’. Pour un endroit beaucoup trop rapide, la vitesse a été cassée à l’entrée et le problème est réglé. Comme les organisateurs veulent rapprocher le public de la piste, il faut réduire la vitesse. Mais cela n’implique pas que le circuit soit court. Pour l’an prochain, je souhaite qu’il soit plus long et avec de vraies parties ‘terre’.

Je suis satisfait de ma saison de moto-cross qui s’est déroulée comme nous le souhaitions. Quelques erreurs mais une troisième place, c’est bien. Pour l’année prochaine, je dois monter en MX1. J’ai signé chez Yamaha Rinaldi et j’en suis très content.

Même si les pilotes souhaitent l’allongement de la piste, le spectacle reste impressionnant, surtout du côté de la triple butte. Les spectateurs sont heureux de se rapprocher de la piste. La crise économique se fait sentir par la légère diminution du nombre de participants mais Mettet reste l’événement moto de l’année.

Dimitri et Philippe Haulet.

Le lien vers toutes les photos.

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